ultime mise à jour le 07_03_2023
... à ne rien dire autant le clamer ...
LES FILMS
ANALES ANNALES
2013 62' 18" voyage intérieur.
Plongée dans l'univers intime de l'anonyme, à la croisée de
nombres de chemins, sans rien inventer ni rien vouloir
démontrer, s'essayer à écrire par images mentales, jouer des
paradoxes à faire vibrer l'anti-doxa, dans le cadre d'une
espèce audiovisuelle de voyage vécu au train d'une bande son
brutalement profonde et rythmée, sombre comme les
temps.
Prises de vues, montage : l'anonyme. Sons : Marko KA, Hal, Stéphane, Stéphanie, Les Beurres et les Ordinaires.
Prises de vues, montage : l'anonyme. Sons : Marko KA, Hal, Stéphane, Stéphanie, Les Beurres et les Ordinaires.
Mixage sons : l'anonyme.
THE CAMERAMAN remix
2012 8' 26" remix vidéo.
Résultat d'une participation à une "battle" vidéo que
l'anonyme à perdu en finale, où il était question de mixer
des sources visuelles libres de droits d'auteurs et de
fournir une bande son originale, pour cela l'anonyme s'est
servi d'un monument du cinéma mondial, "L'Homme à la Caméra" illustré et colorisé des oeuvres de Hans Richter et de
Len Lye. Pour le son, merci à Hal, une nouvelle connaissance
et Marko KA qui s'en sont chargé.
Prises de vues :
Tziga Vertov,
Hans Richter,
Len Lye.
Sons : Hal. Mixage sons : Marko KA.
Réponse à la sollicitation des
Vidéophages
de créer un objet audiovisuel unique pour l'édition de
leur
"Faîte de l'Image"
annuelle. En offrant cette mise en scène d'un avatar de
ressac je pensais me faire insulter, passer pour un abscon
contempourien, la vérité du terrain en fera mon plus grand
succès public et populaire. Je dois encore au réel, de
dire avoir pour la première fois, sans scrupule, utilisé
un plan tourné par un autre avec un esprit de vengeance
envers son auteur à cause d'une vieille embrouille.
Prise de vue, son : JLUK. Installation : l'anonyme.
Prise de vue, son : JLUK. Installation : l'anonyme.
Un store vénitien, une jolie lumière, une mise au point en
macro, un léger mouvement, cinq minutes de capture en plein
HD, vingt secondes extraites, ralenties et montées en boucle
sur ordinateur, une toute première composition musicale.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
Arrêt pipi sur une bretelle désaffectée d'une voie rapide en
face du complexe sidérurgique de
Fos sur mer, prise de vue en gros plan du sol goudronné, le même plan en
transparence six fois ralenti chaque fois à une vitesse
différente pour qu'au final tous se rejoignent et dévoilent une
vide vacuité de quadrature carrée, le son ne sont que parasites.
L'orange comme une révolution.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
TRANCHE de VIES
2008 33' 16" portrait de famille.
Premier portrait de famille réalisé par l'anonyme sur le
non-signifiant
du
temps qui passe, des détails de la vie du quotidien.
Le
signifié
tel quel pour
signification. Comme dans le réel ou la fiction le spectateur de
s'abandonner à l'action. C'est le spectacle des temps de la
vie.
Prises de vues, montage, son: l'anonyme.
Prises de vues, montage, son: l'anonyme.
2007 20' 11" captation action de théatre de rue.
A l'occasion du centenaire des premiers
rond-points,
la compagnie
T.Public se déploie sur l'espace de trois d'entre eux.
Nous sommes à Istres en Provence.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
SKILLA
2006 22' 25" portrait d"un artiste et de sa création.
A la recherche qui sait d'un monde vraiment contemporain où la machine aurait une âme, Willy Rousseau vrai démiurge construit une créature comme l'instrument de sa petite musique intérieure.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
A la recherche qui sait d'un monde vraiment contemporain où la machine aurait une âme, Willy Rousseau vrai démiurge construit une créature comme l'instrument de sa petite musique intérieure.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
CHANTIER N°3
2006 17' 22" captation action de théatre de rue.
La compagnie
Opera Pagaï
crée la rumeur dans une petite commune portuaire de Camargue. Une
famille en route pour les antipodes, retrouve le container de leur
déménagement, oublié dans un square du village, et sujet de
l'incompréhension des habitants du lieu.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
EGO CENTER
2006 30' 35" portrait d'artistes en groupe.
A l'occasion d'une résidence au Centre National de Arts de la
Rue
le
Citron Jaune
d'ilotopie,
la compagnie
Lackaal Duckric
entreprend
ici la création de sa dernière proposition spectaculaire. Voir
vivre des comédiens, participer
au travail de recherche, se concentrer sur leur objectif
commun, de l'écriture aux premiers jeux d'acteurs.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
POÉSIE VISUELLE
2006 30' 11" portrait d'artistes en groupe.
Twenty One dirigé par Raymond Blard s'installe pour fabriquer
et mettre en scène une série de plusieurs
haïku
visuels quand le film s'applique à déconstruire ce tel procès de
construction fait d'écoute et de partage. Des amitiés sensibles
se nouent et comme une envie de faire se diffuse.
Prise de vues, montage, son sauf musique : l'anonyme.
Prise de vues, montage, son sauf musique : l'anonyme.
NU et SOLIDAIRES
Introspection audiovisuelle d'une commune du bord de mer, Lou
Tv proposait, une semaine durant, à plusieurs équipes de
tournage, l'occasion de filmer divers aspects du quotidien de
la ville. La commande qui m'a été passée, était de faire faire
un film à un groupe de jeunes adultes de
Port St. Louis du Rhône, au sujet de leur initiative de collecter des dons en vue
d'offrir des jouets à des enfants en difficulté, par la vente
d'un calendrier par eux mêmes conçu. Nous avions quatre jours
pour cela. Lors de la première rencontre je dû me rendre à
l'évidence que l'on attendait de moi de faire le film tout
seul. A l'inverse, l'énergie des protagonistes, leur souhait
d'apparaître à juste titre comme capable de générosité, sinon
témoigner d'être, furent réels. Une complicité réciproque
visible transparait sans jamais savoir qui manipule qui.
Pudeurs, impudeurs, apparence, essence,
s'entremèlent.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
ART=VIE
2005 2' 56" captation exposition de l'anonyme.
Art=Vie est l'exposition minimaliste des tickets de caisse
issus des achats personnels de l'anonyme qu'il
accumule depuis 1998.
"Vomir mon fiel, éructer l'écrit sans jamais se répéter. Interpréter le réel. Tendre l'écoute, ariser dans la risée dans le faire mal qui fait mâle.
C'est encore rappeler ce que nous sommes devenus, presque essentiellement, c'est à dire exclusivement des consom-mateurs, c'est dire des prédateurs de l'après Histoire.
Cet au delà à déglutir, puis à chier l'art contemporain et ses codes d'où radicalement en dénoncer sa vacuité dans ce compte nu. ART=VIE est le spectacle du spectacle marchand mis en scène. Exposition graphique d'humeurs d'intime unique universelle. Soit la chose en soi. Nos sommes. Humains réifié(e)s. Objets déïfiés. Esprits du commerce de l'esprit."
"Vomir mon fiel, éructer l'écrit sans jamais se répéter. Interpréter le réel. Tendre l'écoute, ariser dans la risée dans le faire mal qui fait mâle.
C'est encore rappeler ce que nous sommes devenus, presque essentiellement, c'est à dire exclusivement des consom-mateurs, c'est dire des prédateurs de l'après Histoire.
Cet au delà à déglutir, puis à chier l'art contemporain et ses codes d'où radicalement en dénoncer sa vacuité dans ce compte nu. ART=VIE est le spectacle du spectacle marchand mis en scène. Exposition graphique d'humeurs d'intime unique universelle. Soit la chose en soi. Nos sommes. Humains réifié(e)s. Objets déïfiés. Esprits du commerce de l'esprit."
Lieux d'exposition : Le Salon reçoit à Toulouse, Le Bar du
Citron Jaune
à Port St. Louis du Rhône, Espace Noir
à
St. Imier, Suisse.
Textes et boucles sonores : l'anonyme. Happening : l'anonyme.
Textes et boucles sonores : l'anonyme. Happening : l'anonyme.
Prise de vues, son : Denis Brunet, Laurent
Redoules.
Montage : l'anonyme.
Montage : l'anonyme.
WINCHALLA
2004 14' 00" portrait documentaire de groupe.
On dirait du Jean Luc Godard. C'est pas un compliment. Haché d'inter-titres pseudo poétiques, ce film décrit les activités nautiques d'un groupe d'amis. Ambiances d'irréalité, franche trivialité, vrai moment de grâce se combinent pour faire de cet objet un drôle de truc à voir.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
On dirait du Jean Luc Godard. C'est pas un compliment. Haché d'inter-titres pseudo poétiques, ce film décrit les activités nautiques d'un groupe d'amis. Ambiances d'irréalité, franche trivialité, vrai moment de grâce se combinent pour faire de cet objet un drôle de truc à voir.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
"... no comment ...", c'est la description que j'en ai fait
sur youtube.
En vrai, il s'agit d'une réponse épidermique audiovisuelle
aux temps qui passent. Deuxième opus à base d'archives
archétypiques, c'est une piqure de rappel qui fait du bien,
individuellement isolé impuissant spectateur à faire échec à
l'horreur à venir.
Prise de vues, sons : pool tv. Montage, mixage son :
l'anonyme.
WANDERING IN AOTEAROA
2002 51' 44" carnet de route.
Errance automobile sur les routes de l'ile du sud
de la
Nouvelle-Zélande, l'anonyme nous montre divers aspects de la vie culturelle de cette contrée. Ici, un spectacle de fin
d'études universitaires en art de l'Université de Dunedin, là, une exposition d'art contemporain, là-bas, une rencontre
avec un réalisateur de film, ou au-delà, une partie de
street-cricket
entre amis à la veille de la St. Sylvestre. Ce film rend compte du
vide sidéral que peut ressentir un voyageur parti chercher
l'introuvable à
40 000 kilomètres
de chez lui quand face à la réalité le
spleen
s'installe. Qui es-tu ? Où vas-tu ? Y a-t-il un sens à tout cela ?
Telles sont les questions que pose ce film.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
MEET THE KIWIS
2001 69' 53" carnet de route.
Parti en Nouvelle-Zélande visiter un couple d'amis, l'anonyme
filme le quotidien. Celui de Michel, éducateur pour jeunes en
rupture qui assure le ramassage de ses élèves et conduit leur
échauffement du matin, qu'ils concluent d'un
Haka
maison. Celui de Margot, qui prend en charge l'éducation de
leurs enfants, Alok et Johan, et qui fera rencontrer à
l'anonyme, Bill le créateur d'un
jardin d'Eden
de l'expérimentation culturale et poétique. l'anonyme passe deux
mois en compagnie de Bill et de ses invité(e)s réguliers car
Beecroft garden est une étape de
WWOOFing
incontournable, tant la réputation du lieu n'est plus à
faire.Margot mène un entretien avec Bill où celui ci nous
dévoile un peu de son intime.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
1999 5' 22" clip.
Le final du film "Allée vers la Mer" était trop méchant. Scindé du reste, l'anonyme en fait un clip sonorisé avec un morceau des Spiral Tribe, espèce de monument de la culture Techno. C'est tout et ç'a le fait.
Montage : l'anonyme.
Le final du film "Allée vers la Mer" était trop méchant. Scindé du reste, l'anonyme en fait un clip sonorisé avec un morceau des Spiral Tribe, espèce de monument de la culture Techno. C'est tout et ç'a le fait.
Montage : l'anonyme.
"Allée vers la Mer" est la création d'un visuel, produit
réalisé filmé monté par l'anonyme, en réponse à l'invite de la
compagnie de spectacles de rue
ilotopie,
pour une diffusion sur un écran d'eau, lors d'un évènement
public spectaculaire, sur une plage de
Port Saint Louis du Rhône. La diffusion fût annulée à cause d'une tempête centenaire. L'accueil du film par l'équipe rassemblée fût glacial, mais
l'expérience du point de vue de l'anonyme, fût propice à assoir
et conforter ses précédentes expériences. Cinq semaines de
production, suivies de trois semaines de réalisation, la mise en
oeuvre matérielle, le tournage, le montage, l'installation de la
diffusion finale, l'autoformation pratique à l'usage d'une table
de mixage vidéo analogique font qu'après il n'était plus tout à
fait le même. Dans sa présentation actuelle, le film, muet dès
sa conception est sonorisé avec l'intégralité des sources
sonores fournies au spectateur-conducteur
sous forme d'une
cassette audio
à introduire dans son autoradio
pendant le trajet menant à la plage. Parcours où étaient
disposées dans le paysage, de telle sorte qu'elles
apparaissent comme sorties de nul part, de mini
compositions théâtrales
à rapprocher d'une espèce de
Land art
carné. Le film a conduit l'anonyme à faire la remontée du
Rhône à sa
source
puis de retour la descente
jusqu'au
delta. Ce film est une allégorie, au voyage, au mouvement, au
paysage, aux transports tous azimuth en général.
Voix :
Pierre Tardif, pardon aux oublié(e)s ...
Sons, musique :
Phil Spectrum
pour
Leda Atomica Musiques
.
Montage : l'anonyme.
Montage : l'anonyme.
LIEUX COMMUNS
Première commande honorée par l'anonyme et passé par
la société d'événementiels Art.M de Roubaix,
"Lieux communs"
est conçu pour une diffusion lors d'un défilé de mode de la
créatrice
Fanny Bouyagui
programmé pendant le
Festival "Les Inattendus" de Maubeuge. Le visuel devait être méchant et dur. Pour ce faire la
commanditaire me propose de sampler "Reservoir Dog" de
Quentin Tarantino
et "Natural Born Killers" de
Oliver Stone. Telles sont les consignes. Mais l'anonyme n'a pas vu
ces films. Après trois lectures, dont une intégralement sans
le son, il se rend compte que "Reservoir Dog" c'est du
théatre filmé. Les actions ne supportent pas l'absence de dialogue et la
scène mythique de torture devient d'un fastidieuse mollesse sans
l'énergie brutale de la bande son qui fait tout. Néanmoins il
découvre avec joie ce film culte. Pour "Natural Born Killers"
c'est l'inverse opposée. Ce film est un choc pour l'anonyme. Le
propos philosophique, le montage, les différents axes de points
de vues de la caméra, la mise en abîme et la réflexion
cinématographiée du monde des images font de ce film un rare
exemple du meilleur. C'est une mine d'or de samples. Sans
le son tout fonctionne. D'autant que le propos du film est
raccord d'avec l'objectif poursuivi par l'anonyme. Pour le coup
il compose ici un florilège des images disponibles, sans
internet, des barbaries les plus infâmes. A ceci près qu'il
s'ingénie à faire porter à tous les genres, à toutes les
origines ethniques, aux civils comme aux militaires, le poid des
horreurs commise par l'humanité. Tous égaux dans le malheur. Le
final est plein d'espoirs.
Ces lieux communs sont, à quel point, ces mêmes images
ressassées qui font, refont et défont nos imaginaires collectifs
et modèlent nos psychés. Ils sont inusables.
La première diffusion est sonorisée de musique techno pendant le défilé. Par la suite plusieurs options sonores non concluantes
seront abandonnées. La version actuelle, qui semble être
l'ultime, est sonorisée par un texte extrait de "La Société du Spectacle" de
Guy Debord, déclamé dans une ambiance électro de bon aloi et produit
par un groupe nommé
Total RTT.
Montage : l'anonyme.
Montage : l'anonyme.
DIATRIBE
1995 26' 55" captation concert.
Festival les Inattendus, Maubeuge. Diatribe est le prototype de
la bonne surprise qu'on découvre sur son passage. Hip-Hop
efficace et puissant délibérément fusion, sinon le
flow qui pète la forme, ce groupe a accroché l'anonyme.
Ceci fait un film pesé emballé servi où les effets visuels on
été réalisés en direct. Ombre au tableau, on ressentait une
ambiance électrique commune aux rassemblements justes tolérés
par les organisateurs n'ayant pu faire autrement. La popularité
locale du groupe étant visible,
l'insistance avec laquelle le régisseur du plateau voulait en
finir ne fît qu'aggraver la situation. Pour en terminer par
l'embrouille envisageable, le chanteur
fût poussé vers la sortie le micro coupé,
après qu'il ai proféré, qu'au final il était venu jouer pour
"... même pas pour une poignée de sandwiches ...".
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
B4theWAR
1994 31' 19" captation happening musical.
Mo est un
artiste complet. Or son goût pour la chanson française, il
aime tant le show troupier qu'il sublime ce genre. Sa
présence scénique crève l'écran. Aller jusqu'au bout est
nécessaire.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
Catalysé et mis en scène par Didier Poiraud, d'après une idée
de Valerie Tonnelier, Jean Luc Gaudrillère est magistral à
inonder la victime, innommée car innommable, de la pisse
d'orage d'humide mouillé de sa colère. "... it's a classic
..." a pu dire de "Cado", un esthète sur youtube. On s'est
bien marré.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
BRADERIE de L'ART
1994 40' 01" portrait d'artistes en groupe.
Opportuniste au bon sens du terme, l'anonyme, profite
d'accompagner un ami peintre participant à la "Braderie de l'Art" à Roubaix pour filmer cette manifestation. Le principe de
ce
raout
est que Emmaüs met à disposition un fatras d'objets usuels à
quatre cent artistes qui devront les détourner au vu du
public, dans le but de vendre ceux-là à ceux-ci, en partie, au
profit de Emmaüs. La boucle est bouclée.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
1992-93 26' 00" portrait d'artistes en groupe.
Création d'un spectacle de la compagnie KATERTONE.Il s'agissait de couler une statue de fonte en direct, devant le public. C'est mon premier montage à destination professionnelle. Le film est réalisé chez TERMINAL IMAGE, sur un banc de montage cut deux machines Sony Betacam SP et l'anonyme peut enfin monter le son séparément de l'image. Les plans pourris qu'on laisse tourner, à cause du son, c'est fini.
Création d'un spectacle de la compagnie KATERTONE.Il s'agissait de couler une statue de fonte en direct, devant le public. C'est mon premier montage à destination professionnelle. Le film est réalisé chez TERMINAL IMAGE, sur un banc de montage cut deux machines Sony Betacam SP et l'anonyme peut enfin monter le son séparément de l'image. Les plans pourris qu'on laisse tourner, à cause du son, c'est fini.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
DOG FACED HERMANS
1993 25' 18" captation concert.
Concert filmé de
Dog Faced Hermans, lors de la fermeture définitive du
Guernika. Ce lieu était un centre libertaire auto-géré situé rue du midi
à
Bruxxel
qui était une bibliothèque, un ciné club, un dortoir, un lieu de
réunion et de concerts, un athénée de punk et tant d'autres
possibles.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
KNHO PRAVDA_001
1991 17' 28" autobiographie sociale.
L'idée de départ est simple. Ré-utiliser des plans déjà filmés par
d'autres, comme des mots ou plutôt des phrases, qui, une fois
déconstruits et isolés, doivent servir à l'anonyme de vocabulaire. La
grammaire sera classique. Il ne sait pas faire autrement. La syntaxe,
que l'on rapprochera du style, est à mettre au monde.
En outre, se révèlera, ici, l'intérêt d'utiliser pour la première fois
de façon cohérente des images archétypales -dans l'esprit de
l'anonyme, il s'agit d'images ou de plans qui ne représentent que ce
que l'on y voit de manière littérale- dont le signifié est prétendu
stable. Ainsi de part le principe de lecture linéaire d'un assemblage
de plans qui composent un film, naît alors, comme tout le monde le
sait, un signifiant neuf, toujours différent suivant l'agencement
différent des plans, qu'exploite l'anonyme pour laisser émerger une
signification que chaque spectateur se composera. A ce stade, vouloir
créer ce ballet d'images mentales, qui doivent laisser d'un film des
sensations quasi physiques -il y tend-, amène l'anonyme à vous
transporter dans une sorte d'impressionnisme émotionnel, propre à
donner forme dans le réel, à l'idée d'une expérience sensorielle vécue
chez chaque spectateur, qu'espère transmettre l'anonyme dans ses
compositions audiovisuelles.
Il adviendra
de ce film qu'il apparaisse, par certains côtés, presque
autobiographique. Ce dont l'anonyme n'avait pas conscience pendant la fabrication.
C'est, sans doute, en manipulant les sources visuelles, de par des
choix de plans proche de l'écriture automatique, que s'est
probablement opéré ce transfert de signifiants refoulés de l'anonyme.
Ainsi soit il.
Les sources font partie du patrimoine du cinéma. Ce sont
"L'Age d'Or"
de
Luis Bunuel, "The Idle Class" de
Charlie Chaplin, "La Fille aux Allumettes" de
Aki Kaurismaki, "1,2,3 Soleil" de
Bertrand Blier, "The Harder they come" avec
Jimmy Cliff,
"The Blues Brothers" de
John Landis,
qui forment le squelette du film.
S'ajoutent des extraits de "Boys N the Hood" de
John Singleton,
de "La Haine" de
Mathieu Kassovitz, de "C'est arrivé près de chez vous" de
Rémy Belvaux,
André Bonzel
et
Benoît Poelvoorde. Y sont agglomérés des plans d'actualités du JT de France 3, des
pubs sexistes -euphémisme- de la défunte 5 de Berluduscon, et autres
sympatiques détournements. La transmutation est complète avec la bande
son
saturée, comme toute farcie d'amalgame d'ambiances sonores
décalées,
qui vous offre d'écouter, entres autres sons, une causerie donnée par
John Cage
à propos de l'importance de tout entendre.
Montage, mixage son : l'anonyme.
C'est le tout premier clip de l'anonyme.
Déjà l'idée de jouer des limites du spectateur. Par dérision ultime
face aux images dont on se remplit, la répétition d'un décompte
tronqué et pour se finir sampler le plan terminal de
"L'Age d'Or"
de
Luis Bunuel. Légendé par le son de "... le nationalisme n'est pas un humanisme
...", il se crée un décalage qui s'installe, entre la vacuité
presque totale de l'ensemble, et la concision d'une assertion autant
philosophique. Ce clip, à l'usage de ceux qui apprécient les boucles,
procure un trouble ambigu et confus qu'aucune relecture
n'apaise.
Prise de vues, montage, son : l'anonyme.
BO SYSTEM ZERO
1991-95 30' Demo à visée promotionnelle.
Cumul des happenings exécutés par la troupe mythique des Beurres
et Ordinaires au long cour de leurs tribulations au fil de cinq de
quasi vie commune.
Art total
partagé par nombre de spectateurs-acteurs qui nous ont soutenu au
cours des quelques quarante exhibitions que nous fîmes avant que
nous nous séparions avec classe. Finie la magie de l'innocence,
achevée la découverte de mondes nouveaux, à jamais perdue
l'inexpérience des débuts.
Prise de vues, montage : l'anonyme.
Sons : Ghislain Bertrand, Emmanuel Bertrand,
Eric 1KA, Lili Roca,
Olivier Gentilin, et
Colette
et Igor, et les autres ...
Ici l'anonyme était convié par son ami
José Vaz,
à coller
le plus long collage du monde dans la rue principale du village
Ariégeois
du
Carla Bayle. Xavier Baudoin en à filmé l'existence réelle. Les enfants du
village attentifs comme incrédules ont bien rigolé. Le coup du sort
de réaliser que cent onze feuilles de papier
A4
par les longueurs additionnées totalisent trente trois mètres moins
trente trois millimètres reste un mystère. Le coup de disqueuse à la
fin pour marquer les trente trois mètres clôt l'épreuve.
Collage : l'anonyme. Assistante : Emmanuelle Luccioni. Réalisation : Xavier Baudoin.
Collage : l'anonyme. Assistante : Emmanuelle Luccioni. Réalisation : Xavier Baudoin.
1986 7' 32" portrait de l'anonyme lui même.
Suite à une rupture amoureuse, l'anonyme s'abandonne à la
névrose
obsessionnelle qu'entretien le mythe du langage-objet quand le
symptôme s'exprime par les moules
qu'il peint stylisées sur du papier kraft. Xavier Baudoin, étudiant
en cinéma, qui partage le même appartement, filme en Super 8 la
fabrication des ces peintures. Au montage final il incorpore des plans
filmés lors du retour de l'anonyme sur son lieu de travail à la
S.N.C.F un an après son licenciement et des plans de l'anonyme se
faisant couper les cheveux. Le texte dit en voix-off, est
l'aboutissement d'un cisellement subtil des sons et des sens qui
procure encore aujourd'hui à l'anonyme un jouir certain.
Peintures : l'anonyme. Texte : l'anonyme. Voix : Marina Sophie Maura. Avec : josé, domi, nadine, l'anonyme. Prises de vues, son : Xavier Baudoin. Musique : Test Dept.
Réalisation : Xavier Baudoin.
Peintures : l'anonyme. Texte : l'anonyme. Voix : Marina Sophie Maura. Avec : josé, domi, nadine, l'anonyme. Prises de vues, son : Xavier Baudoin. Musique : Test Dept.
Réalisation : Xavier Baudoin.
NOTE BIOGRAPHIQUE
Un jeudi de Mars 1963 à 18:20
l'anonyme "...
aurait pu finir dans une poubelle en Suisse
..." dixit sa génitrice. Tout
au début,
l'anonyme se refuse d'apparaître sur les images de sa famille
et par ruse
il passe derrière l'objectif, déjà
malgré ou à cause du
double sens des mots.
1967. Anorexique prêt à périr
pour la forme, on le gave à St. Pierre d'Albigny.
Il est acteur. Fontenay sous
bois, Montrouge, Malakoff, le Cantal, les montagnes, Paris
intra muros,
il est spectateur. 1968. Il compose avec le réel. 1969. Au Louvre il admire
David. Fixer le temps et
se jouer du cadre. Il voyage avec son père en
Europe. Zoos, cathédrales, musées, églises, zoos. Il démonte ses jouets.
Du connu vers l'inconnu. Köln,
London, Venezia, Edinburgh, Dublin. Les aquariums du Trocadéro et de la Porte Dorée. L'exotisme du jardin d'Albert Kahn. Témoigner par la vue.
Il voit beaucoup de films au cinéma, avec cette singularité que
son père trouve toujours le moyen de l'amener aux séances en cours
de projection.
Il remonte les films dans sa tête.
De l'inconnu vers le connu. Des
Halles
il a
vu
le
trou. 1973.
Exil.
Il doit suivre sa génitrice à
Toulouse.
Il est déraciné.
Il est étranger à ce monde. 1976. Il chante
la Marseillaise
et croque un oiseau derrière des barreaux avec un drapeau chilien,
pour les épreuves de musique et de dessin du Certificat d'études.
Il se défonce à
l'éther. 1977.
Il a vu se construire le Centre Pompidou.
Il adore le dépecé de la chose.
Il n'est pas Punk, c'est un corbeau à jabot.
1979. Il tourne au Valium-Sky. Nuits fauves. Éjection du système scolaire.
Il est
travailleur à la S.N.C.F.
1980. Par dés-oeuvrement il entame la
lecture de son premier livre. C'est
"Introduction à la psychanalyse" de
S. Freud
qu'il annote. 1981. Il utilise
pour la première fois son droit à voter.
1982. Service National. 1983. Il montre des
recherches photographiques abouties,
lors de sa première
exposition collective organisée par
l'association intellectuelle et artistique des cheminots français dont
il est membre.
C'est une accumulation de fragments serrés de containers neufs qu'il
photographie pendant ses journées de travail d'aiguilleur de trains, à
rapprocher de l'esthétique d'un
Peter Klasen. Il aime l'architecture, le beau, la cohérence. Ce qu'il n'a pas. Il
expérimente le "Zone System" d'Ansel Adams.
1984. Il achète un appartement à crédit. Philippe et
Nelly ses voisins de palier le
révèlent et le poussent à s'inscrire au concours d'entrée à l'école
des Beaux Arts.
Il existe enfin vraiment. 1985. Sa
première exposition individuelle,
"Suicide Rock" est une sélection de
photographies de concerts.
Irréalisme. Il
essaye d'écrire, la nuit sur son
lieu de travail. C'est l'admission à l'école des Beaux Arts
de Toulouse pour y apprendre à dessiner et peindre, ce qu'il croit.
Devant le refus de cette institution de transmettre quelques savoirs
techniques que ce soient,
l'anonyme prend la fuite. Il est des
fanzines Tohu-Bohu et
Zarma. Il fait des pochoirs et les
peint la nuit, à la bombe.
Première garde à vue. Il rencontre
Claire, son
premier amour. Il débute à s'écrire
et dérive au Nabuchodonosor bar-salon de
Roland Castagné. Il l'entend. Elle l'attend. "Tristes Tropiques" lui tombe sous la main.
C'est le deuxième livre
qu'il lit. Il prend conscience du rôle de structures non dites, déterminées
par l'ordre social qui nous entourent et intériorisées par
chacun.
Premières visions de spectacle de rue.
Royal de Luxe
à Toulouse. De nouveau cirque. Archaos à Paris. 1986. ilotopie, dans un arrêt
de bus, un matin la "tête dans le cul"
depuis l'intérieur d'un véhicule en allant travailler.
Patrick, un
ouvrier
typographe trotskiste lui compose un recueil de ses aphorismes. Il y a
ses frères alcooliques limites
comme lui,
Karim,
Lucky et
Denis
qui lui apprend les bases de la menuiserie et lui fait découvrir
l'informatique ludique grâce à son
Amiga 500.
Il y a Dominique l'élément
stable. Il y a Nadine à Conil de
la frontera. A terre par la
rupture de
Claire, l'anonyme
vomit le thème des "Moules". Du
dépit d'un amoureux éconduit, à la
lecture approfondie des "Mythologies" de
Roland Barthes
éclot une espèce de
ressassement conceptuel de la
perte
de l'objet aimée. C'est
l'écriture en peinture des
"Ovoïdes langage-objet". La visée,
non-consciente pour le moment, est de produire des
images guérissantes en
mytilicultivant le mythe et
résoudre ainsi, à se
confondre à la
mystification comme au
mystifiant, l'énigme
de l'empreinte des
mythomane,
mystifié ou
mythologue en soi. Un jeune étudiant
en cinéma
Xavier Baudoin
filme cette entreprise. C'est
"SEPT CONS CONCEPT ABSCONS SYSTEME OBLONG SYSTEMATIQUE SISE
THEMATIQUE". La musique du film est de
Test Dept. Il y
cultive un goût du son électronique et industriel qui ira croissant.
Ce seront
en tout, trois interventions successives d'interprétation graphique
du sujet de la moule. Pour, dans l'ultime représentation,
enterrer le concept dans la cave
du bar à vin de Jean et Marie-Do. A cette occasion, dans le but de
retransmettre en temps réel l'enfouissement, on prête
une caméra vidéo
à l'anonyme. Il essaie de la rendre et ne sait quoi en faire. Il
enregistre des plans fixes de trois heures. Il s'offre un
Polaroïd Spectra SE, un matin, en allant acheter le pain.
Il immortalise des amis comme des
rencontres fortuites dans leur
toilettes. Il expose la série au Centre d'art contemporain de Labège, dans les toilettes pendant le vernissage d'une exposition de
Ben Vautier. C'est un
manifeste aux spectateurs aux goûts de chiottes. Son idée est
copiée
par ce même Centre d'art Contemporain qui organise dix mois plus tard
une exposition d'artistes en vue dans les cabèches de bars à
Toulouse. Nadine est à Seville où il
connaît Catherine.
1987. Avec
Yann,
Youri,
Claude,
Sam ils fondent
InfoSuds, un mensuel militant
d'information où il tient la rubrique culture. 1988.
Rupture d'avec Catherine. Il aime
Sophie. Ils s'installent à Barcelone. Il se forme à
l'informatique avec un
Macintosh SE
et traverse de long en large la ville à trouver des galeries où vendre
"Pressing" une revue Toulousaine d'art contemporain. Apprentissage
du Castillan dans "La ville des prodiges", préparation du baccalauréat en candidat libre. 1989. Il réussit l'examen et passe le
concours d'accès d'une école d'audiovisuel, l'E.S.A.V. Il
s'y voit refuser l'entrée.
Recommencer. Trouver un biais.
Inscription une année en Faculté de Droit(e). 1990.
Avec
Isabelle Azaïs
ils gèrent la
programmation des expositions
d'un magasin de disques rares, l'Atomium de Toulouse. Il prend en
charge une
correspondance éditoriale sur
Barcelone pour "Art et Humeurs". Un article unique pour la seule
parution de cette revue. 1991.
Il finit par
produire de manière exécutive, avec le réalisateur
Xavier Baudoin,
pour le
Musée des Augustins de Toulouse, un documentaire,
"La Mémoire Incarnée" sur la vie et
l'oeuvre d'Issac Celnikier, un peintre rescapé de l'extermination Nazie. Il se familiarise au
montage. Le film est sélectionné aux Rencontres de vidéo art
d'Hérouville saint Clair. Il
rencontre
Les Beurres et Les Ordinaires
au mariage happening de
Lili
et
Ghislain, le couple fondateur. Dans la foulée il côtoie leur agent
Yellow Speed
alias
Eric Heilmann. Se succédent
cinq années à parcourir la France et la Belgique
à engendrer des
happenings trashes, constructions
éphémères de tubes de carton à moquette, de film à palette, de corde
lieuse, de ruban adhésif, de polystyrène, et foultitude d'accessoires
vite fait bien fait détruits lors d'un cérémoniel improvisé mais
réfléchi. Tout est fonction de la récup' pour la déco. Au Guernika à
Bruxelles ce sont des ordinateurs obsolètes jetés à la benne par
Reuter qui font l'affaire. Nous sommes dix, douze, cinq voire trois. A
Montpellier
nous sommes "... trop tout ..."
et payés pour ne pas jouer. Dans ces
décombres de l'art, l'anonyme
fait son
apprentissage de la prise de vue
en vidéo. Avec pour lecteur un caméscope
V8 et pour
enregistreur un magnétoscope
VHS de
salon il pratique le montage. C'est l'édition d'une
K7 vidéo
promotionnelle que personne dans l'équipe ne jugera intéressante ni
utile. Il se confronte à la
vie de troupe. Il monte son
premier clip: "Mire". Ses souhaits,
énerver le spectateur, aller au plus
près d'avant qu'il ne craque. Le deuxième montage vraiment
construit est "Knho Pravda 001"à partir d'une banque d'images de films dont il comprendra bien plus
tard qu'il s'agit d'un
rêve halluciné à caractère autobiographique. C'est une dédicace délibérée à
Dziga Vertov.
Par la pratique d'une
ré-utilisation de plans déjà tournés
auxquels on ré-attribue une nouvelle
valeur sémantique. Ainsi qu'une référence lointaine mais réelle à
l'entreprise
Situationniste. 1992. Avec le montant de deux
R.S.A
il produit pour
Xavier Baudoin
"La République Bleue de Gilbert Vivien", un documentaire sur la vie et l'oeuvre d'un créateur d'art
singulier. Avec ce même Xavier ils créent
Vidéo Éclatée structure informelle
de diffusion de documentaires et de
vidéo-créations. Vidéo Éclatée fait partie des "Cent Lieux",
répertoire de diffuseurs à l'initiative d'Heure Exquise. Pour se faire il parcoure la France pour visionner des vidéos.
Il s'aguerrit et travaille son
regard au contact d'Abaouaquou. Par capillarité il fréquente les
Ets Phonographiques de l'Est à Paris et
forme son goût aux
créations expérimentales. 1993. Il s'initie aux joies du squat
et s'installe dans l'usine ré-appropriée à Blagnac des artistes des
compagnies de spectacle de rue
Ets Katertone
et
Le Phun. A cette
occasion
il produit, filme et monte
"La Trace" son
premier portrait vidéo sur la
création du spectacle éponyme des Ets Katertone. Le montage est
exécuté à Paris chez Terminal Image sur magnétoscope
enregistreur Betacam. A l'époque c'est le must.
Il est séparé de Sophie. Au
détour des tournées des "Beurres et Ordinaires"il filme des
concerts, entre autres,
Dog Faced Hermans,
B4 the War, Diatribe. Il est membre de la Zone.
1994. A plusieurs reprises il
passe par Lille. Au cours d'un séjour il suit Eric Heilmann à la "Braderie de l'art" organisée par Art.M.
Il en profite pour réaliser un film portrait du choeur des
participants.
Il est
passager clandestin officiel du
squat
La Ferme, des Insectes,
une troupe éphémère de spectacle de rue,
où il réalise d'après l'idée inouïe de
valou
et sous la conduite et le scénario de
Didier Poiraud
un très court métrage, "Cado". Film
"gore"
de potaches, dont un inconnu dira avec justesse sur
Youtube en 2009 "...
it's a classic ...". 1995.
Il est président du C.R.I.M.E.
Les génériques de l'anonyme sont ravis. Jean-Jacques Tachdjian
lui offre, sur
disquette, un jeu
de fontes de sa création. On l'accepte pour suivre une
formation de technicien audiovisuel.
Déplacement sur l'ile de France pour suivre un module du
C.R.E.A.R
de Gouvieux.
Il squatte à Paris et étudie en banlieue. C'est le rêve. Les transports en commun dans le sens inverse de la
foule. Il fait un remplacement au Centre de Documentation du lycée
Victor Duruy de Paris. Il est stagiaire au
C.R.R.A.V de Lille. Il achète une camionnette et
part
sur les routes diffuser des créations en vidéo, invité pour des
projections publiques.
Il en profite pour assurer la
distribution de
fanzines
politiques et de
graphzines
"arties" comme ceux de
Pakito Bolino. Auto-dissolution des "Beurres et
Ordinaires". 1996.
Entre autre,
il assure la programmation vidéo
du stand de la Fanzinothèque de
Poitiers aux Rencontres BD d'Angoulème.
Jean Marc Manach le cite pour son activité de diffuseur dans un article
consacré à la vidéo alternative dans
Nova magazine. Son travail est mentionné dans
Lesbia magazine.
Il
réalise pour rien, c'est à dire une semaine nourri logé à l'hôtel,
un
visuel diffusé lors d'un défilé de
mode organisé par Art.M à Maubeuge au cours du festival "Les
Inattendus". En sort "Lieux Communs" tout monté de VHS à VHS qui sera
sonorisé par la suite avec des lectures choisies de "La Société du spectacle", orchestrées à la sauce électro-dub par
Total RTT. C'est sa première commande. L'exercice accompli il sait,
dès lors, de quoi il est capable.
1997.
Il rejoint l'aventure du
cinéma Nova
à Bruxelles. Il en devient un des permanents.
Mimi une amie, lui fait
rencontrer
Françoise Léger d'ilotopie. Il
reçoit commande d'un
visuel à projeter sur un écran d'eau
lors d'un événementiel, "Allée vers la Mer", organisé sur une plage de
Port saint Louis du Rhône. Cette deuxième invite l'amène à
concevoir un film, le long d'un aller-retour aux sources du
Rhône. L'accueil est glacial lors de la
présentation à l'équipe. La diffusion n'a pas lieu en raison d'une
tempête centenaire.
1998. Térésa partage sa vie. 1999. Sa
première installation vidéo,
"L'avenir appartient à ceux qui n'en ont pas"
est présentée dans le cadre d'une exposition du collectif de
photographes Belges, "Ici et Maintenant", au
Botanique de Bruxelles. 2000. Départ du cinéma
Nova. Épuisé
par l'associatif, les squatteurs à
deux balles et séparé de Térésa,
l'anonyme part s'installer
à San Esteban de los Buitres (St. Etienne des Vautours), un hameau des Asturies. Pour tout
bagage il embarque
sa batterie de cuisine, sa collection d'exemplaires de Vogue et une
dizaine de bâtons de colle UHU.
Retour à l'essentiel. Feux de bois,
tartes Tatin, collages tout azimut. 2001.
l'anonyme achète
son premier ordinateur, un
PowerBook G3
et une caméra numérique.
Il arrête enfin de monter ses films avec un magnétoscope VHS de salon. Un mois juste après le 11 Septembre il décolle vers Auckland. Il
part visiter Margot, Michel et leurs deux enfants à
Milton,
Nouvelle Zélande.
Il passe quatre mois au pays des
Maoris.
Il filme
Michel
à
son travail
et Margot en mère de famille qui
lui présente Bill un vieux
"crank" ancien charpentier, créateur d'un monde singulier, chantre de la Bible et du
W.W.O.O.Fing. C'est "Meet the Kiwis". En conduisant dans l'illégalité alcoolique
chronique une
Cortina
achetée 100 dollarsNZ, l'anonyme filme paysages et rencontres.
C'est "Wandering in Aotearoa". 2002.
Il s'envole vers la
Kanaky. Voyage en
Havannah pour
Ouvéa, où sur la
plage il fait connaissance de
Jason un Yankee rescapé du
World Trade Centre. A
Lifou
il vit en tribu chez les
Traput. Il se
rencontre, par référence aux
Kanak.
C'est un individu sans lignage. Dans
un dancing de Nouméa, il se trouve
être le seul blanc parmi les noir(e)s. Après le 21 Avril, il compose "Knho Pravda 002". 2003.
Infarctus du myocarde.
Il porte désormais deux
stents
dans une artère, suite d'une angioplastie.
A l'hôpital, sans doute sentant la mort,
il résiste à ses préjugés et lit
Louis Ferdinand Destouches. Il relit trois fois à la suite
"Casse Pipe". Le
contraste
de l'ordurier d'avec le style est
une révélation. C'est
en quelque sorte l'image qu'il a de lui même.
Il débute une psychanalyse. 2004.
Il participe à un atelier avec d'autres vidéastes nommé la "Braderie
de l'Image" à Port St. Louis du Rhône au Citron Jaune,
Centre National des Arts de la Rue et base de travail de la
compagnie ilotopie,
où il réalise "Winchalla"un portrait d'un groupe de squatters nautiques. 2005.
Il récidive, encore une fois au
Citron Jaune et commet "Nu et Solidaires" dans le cadre du projet "Lou tv", un docu-menteur portrait d'un
groupe de jeunes adultes en quête de reconnaissance sociale.
Un des participants à "Lou tv"
qui considère le travail
de l'anonyme comme de la merde lui fait le meilleur compliment qui
soit, "... on te voit trop dans tes films ...", même s'il n'apparait jamais présent dans le cadre à l'image
évidemment.
Il vend l'appartement que lui a payé en vingt ans
la
Caisse d'Allocations familiales de la Haute Garonne. Il
expose des tickets de caisse,
les siens, accumulés depuis 1998,
au 22 à Toulouse. C'est, "ART = VIE".
ART=VIE est
le spectacle marchand mis en scène.
Exposition graphique humeurs d'intime
unique universelle. Soit la chose en
soi. Nos sommes. Humains réifié(e)s.
Objets déïfiés. Esprits du commerce de l'esprit. Cet au delà à
déglutir puis à
chier l'art contemporain et ses codes
d'où radicalement en
dénoncer sa vacuité dans ce compte nu. 2006.
Il arrête temporairement sa psychanalyse. Il s'impose à
Françoise Léger, directrice du
Citron Jaune, comme un réalisateur "free lance"
voulant se relancer
dans le circuit du spectacle. Elle y consent. Normal, il lui
propose de filmer
gratuitement
les compagnies en résidences de création dans le lieu.
Il réalise, "Poésie Visuelle" avec la compagnie Twenty One de Raymond Blard, "Ego Center"avec la compagnie
Lackaal Duckric, "Chantier N°3" de la compagnie
Opéra Pagaï, et "Skilla" sur une création de la compagnie Mutation Urbaine.
A Port saint Louis, il rencontre
David un jeune soudeur qui "pose
des sons" avec sa "tribe"
Teknituf
et manipule des boîtes à rythmes façon Techno Hard Tek. 2007.
Toujours dans le cadre du Citron Jaune
il réalise "Pâté de Maison", film des pérégrinations autours de ronds points à Istres, de la
compagnie T.Public.
Il est
embauché comme garçon de piste factotum
par Benoit le régisseur du lieu.
Il est tout à la fois, agent
d'entretien, technicien référent vidéo, chargeur-déchargeur de
camions, petite-main en résine polyester, réparateur de grooms
récalcitrants, tondeur de graminées, arroseur des arbres plantés par
Thierry
Manoussas aujourd'hui décédé.
Il interprète un
faune
pour la Nuit des Musées à Arles. Il est parfois
Gens de Couleurs, et, à son corps défendant,
au
cours d'une des représentations, il est pris tout en jaune d'une
crise d'épilepsie en plein carrefour à Bucarest. Avec l'argent de l'appartement qu'il a vendu,
il s'achète un voilier et
un nouvel ordinateur
G5 quad
ainsi qu'un nouveau caméscope. 2008.
Il expose Art = Vie à
Saint Imier dans la galerie de l'Espace Noir. Faire du réel une abstraction,
rendre onirique le trivial est sans
doute l'axe le plus marquant du travail de l'anonyme. Il
amorce une nouvelle série "Tranche de Vies". Il s'agit de
filmer le quotidien le plus
dépouillé, le moins exceptionnel d'une vie de famille. De l'anti
Strip Tease
radical. Au moins le croit il. Le non-signifiant
du temps qui passe, des détails de la vie au quotidien. Le
signifié
tel quel pour
signification.
Françoise Leger "oublie" de le payer. Il est recruté pour
le projet
Wizz. Il
mixe en direct de la vidéo pour la première fois
sur les écrans d'une structure montée en plein air pour le festival
"Les Envies Rhônements".
David mixe le son. Au final
ils se font arnaquer comme des bêtes
question thunes
par le commanditaire Jean-Luc. David
nous venge sur place le soir même en diffusant "j'encule" de gogol
1er en version à capela à fond les ballons avec dix kilo de
son, la nuit au beau milieu des
Marais du Viguérat
comme ç'à qu'on entende bien notre rage à des kilomètres à la ronde. 2009.
Il revient avec son voilier par le
Canal de Midi
s'installer à Toulouse pour reprendre sa psychanalyse. Désormais
chaque fois qu'il voit son psy il rit. Avec ses dernières économies
il achète un local commercial, qu'il nomme
Ex Shop, où déployer son studio vidéo. 2010. Il règle les détails de la
rénovation et de l'aménagement du lieu.
Sans s'en rendre compte il est devenu
asexuel
depuis dix ans
sans que cela ne lui pose de problèmes, au contraire.
A la
suite d'une prise de bec avec Pôle Emploi
qui lui coupe ses allocations de chômeur
il décide de ne faire plus rien d'autre que des films et de la
création. De plus on lui reconnait le caractère de travailleur handicapé. Il
dispose d'encore plus de revenus. 2011.
l'anonyme
arrête définitivement sa psychanalyse. Il crée "Green me" pour lequel il
compose sa première musique. Il mixe de la vidéo en direct pour des ami(e)s musicien(ne)s
expérimentaux. Les Videophages l'invitent à leur
"Faîtes de la Lumière,"
au jardin des plantes de Toulouse où
il dispose une installation vidéo, "REfluxus". Si
l'anonyme sait ce qu'il fait quand
au résultat attendu de manière plastique, il est loin d'imaginer le
succès grand public non démenti de
cette installation.
Encore une fois c'est le "regardeur" qui crée de lui même la magie.
Bien que le réchauffé du réel soit vrai, le public et les enfants sont
passés outre, à jouer à l'eau.
2012. Une rencontre l'électrise.
Il croise l'existence de Hal à
qui il demande de mixer les nappes sonores d'un ami de longue date,
Marko K. L'objet de ce travail
est de sonoriser la "battle" vidéo à laquelle participe l'anonyme sous les auspices des
Abattoirs
de Toulouse. Les sources visuelles doivent être libres de droits. Pour
se faire il utilise
son film fétiche, "L'Homme à La Caméra" de
Dziga Vertov
auquel il ajoute des images de
Hans Richter
comme pour brouiller les pistes et qu'il colorie en sur-imprimant des
images de
Len Lye. Il retrouvera tout au long de l'année
Hal, dans le cadre de l'émission
de radio "Nuisances", que produit
celui-ci sur
Canal Sud
à Toulouse. Cette collaboration le stimule pour entreprendre de finir
son premier long métrage "Anales
Annales". C'est une
espèce d'accumulation de représentations mentales hallucinées
d'actes manqués réussis visuels
faite des scories et bouts de
matériels filmés de tous ses précédents tournages. Ce sont les
prémices d'un voyage intérieur infini, d'une oeuvre en devenir plus
complète, où les "laisser aller" et "lâcher prise" de l'écriture automatique
se combinent en une sorte de
poétique patraque
du songe étrangère de son existence
passée.
Il donne son voilier à Ulysse.
2013. Le
1er Mai, jour de la fête des
Travailleuses
et des
Travailleurs, et non pas celle du travail,
l'anonyme fait la fête à son travail à lui par la diffusion de
presque toutes ses réalisations de 15:00 à 02:00 heures
à
Terreblanque
un squat d'artistes. Seront présent(e)s,
Hal,
Stéphane pour l'illustration
bruitante, Stéphanie pour la
lecture de texte et
Mathieu Werchowski au violon. Merci à eux.
Cinq spectateurs se déplacent à
cette occasion. 2014.
Malibu alias Michel
Manzano
nous fait faux bon définitivement.
Le 22 Avril l'anonyme expose pour la deuxième fois au
Salon Reçoit. Il y présente sous la forme d'une projection en boucle sa dernière
production:
"Anales Annales". l'anonyme manque d'être éborgné par un aloès tendu. du jardin de
sa mère. Qu'elle meure un 23 novembre à sept heures du matin, qu'elle renaisse chaque matin, avec toutes les condoléances
possibles et imaginables ...
2015. l'anonyme n'en a pas
fini d'avec sa maman, puisse qu'il doit débarrasser sa maison pour la vendre. Ce qu'il fera et
qui lui rapportera un bon paquet de pognon. Il s'offre une vedette fluvio-maritime et un joli terrain de
loisir au bord du fleuve Charente.
Il en profite aussi pour éditer à compte d'auteur un recueil de
textes nommé
"cris écrits de l'être lettres". Un exemplaire, comme il se doit, est déposé à la Bibliothèque
Nationale de France sous le numéro
ISBN 979-10-95173-00-7. C'est à
son père de prendre le relais
de sa mère. Celui-çi est en
bout de course.
2016.
Ce père,
dont il aura, lui aussi, suivit la fin de vie, s'éloigne de
ce monde en avril, dispersé en cendres au cimetière du Père
Lachaise. Rebelote l'anonyme doit vider l'appartement où nichait son
père pour une mise en vente à venir. 2017. Après six mois à attendre
le chaland, il signe, enfin, en juin, la vente de ce logement à une
chargée de projet de chez Microsoft. Il a honte.
Il empoche encore un bon tas de thunes. Sinon, il compile des textes et des photographies en vu de deux
projets d'édition pour 2018.
Il poursuit le tournage et la construction de son prochain
long-métrage.
Marko K, lui aussi, plus tôt qu'il ne se devrait,
a finit par casser sa pipe d'une rupture d'anévrisme
à Berlin en fin d'année.
Il clôt l'année en beauté par la grâce de la tune de sa
défunte maman, ainsi il édite
un deuxième opus, toujours aux Autoéditions Sauvage, sa propre maison
d'éditions, "VU",
un recueil de paréidolies imprimées en offset de 592
pages, broché et bilingue français-japonais avec pour numéro
ISBN 979-10-95173-01-4, et pour date de dépôt légal
31-12-2017. Résumé ainsi :
Ce que vous allez inventer dans ce recueil, c’est l’accumulaction des
regards portés par mon observation du caractère permanent du tout dans
le tout, où toutes les formes existantes, ayant existées ou à venir sont
fondues dans l’immanence perpétuellement cyclique d’un magma instable
stabilisé. C’est souligner des figures vues anthropomorphiques, issues
des compositions qu’offre le hasard, comme ma subservation de la terre à
la frontière d’une paranoïa animiste, de par un cadre conscient
construit pour isoler l’objet vu, où déceler, ou un sens, ou la beauté,
ou l’étrangeté, ou l’esthétique, ou le dégoût, d’un monde où tout est
peut-être signe comme insigne, hors de toute schizophrénie
créationniste. 2018. En ce début d'année
il se prépare à partir au
Japon.
Il s'offre, toujours grâce au blé de sa
daronne, un vol en Airbus
A380
et cela
en Première classe.
Ce seront
cinq semaines du 21 février au 28 mars
à parcourir l'île des nippons. En vrai, après une semaine
passée à
Tokyo
pour se familiariser avec ce nouveau milieu et en profiter
pour découvrir la Tokyo-tower
visible depuis la salle d'attente du médecin chez lequel il
se fera prescrire un traitement d'antibiotiques de cheval
pour 200 € de tel manière à faire disparaitre une infection
bactérienne au poumon, il loue un
micro-van
en vue de sillonner le pays vers
Nagasaki. Manque de bol le premier jour même de prise en main du
véhicule
il explose une jante et son pneumatique sur un vague
trottoir au bord d'une route de la préfecture de Chiba. Ce sera une semaine à attendre la réparation, alors
il en profitera pour zoner à
Narita-city
et
pour se casser une dent en croquant des fèves de soja. Comble du plaisir de l'inattendu
il aura la joie d'être chez le
Dr. Ayusawa, un dentiste guitariste et collectionneur de super-héros
en modèles réduits, le jour de son cinquante-cinquième
anniversaire. De là, il part pour le sud de l'archipel. Son
micro-van
est tellement minuscule qu'il évite les autoroutes et donc se
voit contraint de se traîner sur les routes vicinales.
Il n'ira pas beaucoup plus loin que
Shizuoka. Par pur hasard il
verra de loin le mont Fuji.
À son retour à
Tokyo
il s'offre trois nuits au tarif de trois
R.S.A au 52ème étage du
Park Hyatt Tokyo dont il apprend sur place qu'il fût le lieu de tournage de
"Lost in Translation". De retour chez lui à
Toulouse
il glande. L'envie du voyage
sourdant,
il repart en juin en Norvège.
Depuis
Bergen
à bord du
Ms Lofoten
un cargo mixte, à peine plus jeune que lui d'un an, de la
ligne côtière de l'express
Hurtigruten
il rejoint Kirkenes
après avoir doublé le Cap Nord
et dépassé le
Cercle Polaire. Le délice de cette virée qu'il était venu chercher aura été
d'apprécier les
jours de 23 heures. Génial ! Sont-ce les contre-coups de tant d'agitations,
comme une sorte de descente suite à l'absorption de drogue, ou
le
deuil
à faire de ses parents, toujours est-il que
l'anonyme en ce début d'été se laisse aller dans une
dépression
chargée de
volutes
cannabiques
au point de
finir l'année aux urgences
de l'hôpital Purpan
pour un
Accident Ischémique Transitoire (A.I.T). Honoré par la vie il s'en sort sans aucunes séquelles. Son
pote le peintre des taureaux
José Vaz Murtinheira, lui n'aura pas cette chance, il décède le 27 décembre. On
l'enterre au
cimetière des Petites Filles Modèles.
2019.
l'anonyme passe le
premier janvier
hospitalisé.
Il en profite pour cesser de s'intoxiquer avec du
tabac
et du
cannabis.
Il s'inscrit dans une salle de gymnastique pour se refaire
une santé. En plus de son compte
instagram
@lanonymecontact
il ouvre trois comptes frères pour ses productions graphiques,
soient :
@vissenandfrites
consacré à ses "poissons"
stylisés,
@konstruktionanonyme
dédié à ses créations d'espaces constructivistes, et
@artisanatdelanonyme
à propos des livres uniques qu'il produit parfois. En mai
un chirurgien du service public implante deux
stents
dans chaque
artères iliaque
de l'anonyme. En septembre
il s'offre un stage de
gravure à l'eau-forte. Au cimetière du
Père Lachaise
à Paris,
il finalise les démarches administratives propres à
récupérer la concession de son grand-oncle paternel
qui le désigne comme le propriétaire d'une sépulture de
famille au
cimetière du Montparnasse
où l'anonyme souhaite à terme se faire
inhumer.
Pour remettre le couvert, c'est dans l'artère fémorale
gauche que
l'anonyme reçoit à nouveau un stent
en novembre.
Il stoppe sa consommation d'alcool
et finit l'année sur un tapis de marche. 2020. Poursuite du train-train quotidien. l'anonyme commence l’année à la salle de sport. Comme tout un chacun surpris et piégé à son domicile l’anonyme doit subir un confinement
strict
dans le courant du printemps.
Autorisations de sorties et de déplacements
à remplir soi-même à la cléf. Malgré tout l’anonyme s’offre ses premières vacances en juillet. Une semaine à
Hendaye
en
thalassothérapie
puis une deuxième semaine à
Donostia. Au programme : piscine, pintxos et bières sans alcool. Profitant de l’effondrement des tarifs hôteliers en cette année de pandémie de
Sars-cov-2 (covid-19)
et compte tenu de l’insupportable hausse de la température à son
goût, au mois d’août l’anonyme
part dix jours au
Parador
de
Vielha. C’est l’occasion pour lui de remettre sur le métier le roman délinquant sur lequel
l’anonyme travaille depuis une dizaine d’années. Tout est réglé à la minute. Après un petit-déjeuner roboratif
c’est le départ pour une marche de quatre heures dans la
montagne. Au retour ce sont baignade et bronzage qui s’imposent. Ainsi en fin d’après-midi au bord de la piscine l’anonyme
s’abandonne à la
dactylographie. À cause du maintien de la fermeture des salles de sport
l’anonyme a pris l’habitude de
marcher
chaque matin dans son
quartier
deux bonnes heures. En cette fin d’année l’anonyme ne fume plus de tabac ni de cannabis depuis deux
ans. Dans le même ordre d’idée, une année s’est écoulée sans qu’il n’absorbe
une goutte d’alcool.
2021. Poursuite de son absence de consommation d'alcool, de tabac et de tout autre stupéfiant. Ainsi l'année se passe pour l'anonyme à continuer à se faire du bien. Il en profite pour organiser l'édition de ses vrais faux haïkus. Ceux-ci seront regroupés sous la forme d'un recueil nommé Veni Vidi Vici résumé ainsi : « Rendre le réel c’est singer le tout plein-air vivant, d’ondes nues …/…
où l’orthographe remplit le rôle d’Appel au sang, des sangsues. » Veni
Vidi Vixi est une compilation de vrais faux haïkus. C’est la métrique
qui prévaut pour l’anonyme dans l’envie de jouer d’avec les contraintes
plus que par la présomption d’être en mesure de rivaliser d’avec
quelconque maître de ce style de poésie dont il n’a jamais rien lu. Ce
tout en espérant être signifiant. Au numéro isbn 979 10 95173 02 1 dont le dépôt légal sera effectué en septembre 2021. L'anonyme, dans la foulée, exaspéré par la conduite et les manières du fils à sa maman son épouse qui dirige notre France éternelle, achève l'écriture de son premier roman. Cette année se termine sans plus d'intérêt. 2022. Cette année débute sous tension, comme les deux années précédentes. À peine l'épisode Sars-cov-2 (covid-19) fini, un nouveau motif de désordre éruptif s'offre indirectement à nous. La Russie acculée par l'agressivité des Yankees et ses vassaux regroupés dans l'OTAN, contre-attaque en envahissant l'Ukraine. Accessoirement pour ses cinquante-neuf ans l'anonyme commence à souffrir sérieusement de ce qui allait, être diagnostiqué au bout de deux mois, d'un ulcère gastrique. Malgré tout il persiste à achever Incorrectement Politique, ce roman qu'il portait en lui depuis près de vingt ans. En voici le résumé succint : "Ici, dans ce court récit, il est mis en scène de façon provocante une
tranche de vie ordinaire, imaginaire, romanesque, volontairement de
manière odieuse, voire abjecte, à telle fin d'instruire le procès de
notre société, actuelle ou du passé proche. Ainsi, mon but est de
politiser l'obscénité, sinon mieux, pornographier le politique. La
fiction romanesque d'hui aurait voulu qu'il s'agisse d'une auto-fiction,
or c'est d'un roman délinquant dont il s'agit. Pourquoi délinquant ?
Parce qu'il n'est pas policier ! Ou bien est-ce une imaginaire ekphrasis
de l'assassinat ?" Le dépôt légal est daté du 14 juillet 2022. Son isbn : 979 10 95173 03 8. Ce, toujours aux Autoéditions Sauvage comme il se doit. Après de nombreux revers de part et d'autre, le front en Ukraine se stabilise. L'anonyme avait cru avoir tout vu ou entendu en terme de désinformation et de propagande, alors, pendant la première guerre du golfe en 1991 ou lors de la pandémie mondiale de Sars-cov-2 (covid-19), mais dû rester coi face au déchainement de mauvaise foi, de contre-vérités et de manipulation des consciences dans le cadre de ce conflit où seuls les peuples ukrainien et russe en prennent et en prendront plein la gueule. Surtout pas leurs dirigeants. Sinon pour nous, tout va bien. 2023.
ERRANCES SENSIBLES
vu(e)s
vu(e)s
vu(e)s
note : 013_…
...
vu(e)s
note : 012_…
y'avait il dans l'air comme cette espèce de tiède embrun qui
de Valence à Séville sent l'orangé jasmin
y'avait il dans le temps passant aucune autre perspective que
nos innocences émues comme credo prégnant
à nous rendre de la joie pleins
ou étaient-ce l'orage vif ou les poumons
à se sentir vraiment vivant
ou ce printemps
était-ce un souvenir de nos oublis atroces
assommoir
à nous faire nous rendre fous dingues
de l'ennemi en nous
qu'à l'instant l'ennui se pende et se perde
ou n'avoir plus rien à faire en moins offert
sauf à naître simili de dit simulé strict
naïve émasculée maline à s'époumoner d'extirper tout mystère
qu'en toi il est rêne
...
y'avait il dans l'air comme cette espèce de tiède embrun qui
de Valence à Séville sent l'orangé jasmin
y'avait il dans le temps passant aucune autre perspective que
nos innocences émues comme credo prégnant
à nous rendre de la joie pleins
ou étaient-ce l'orage vif ou les poumons
à se sentir vraiment vivant
ou ce printemps
était-ce un souvenir de nos oublis atroces
assommoir
à nous faire nous rendre fous dingues
de l'ennemi en nous
qu'à l'instant l'ennui se pende et se perde
ou n'avoir plus rien à faire en moins offert
sauf à naître simili de dit simulé strict
naïve émasculée maline à s'époumoner d'extirper tout mystère
qu'en toi il est rêne
...
vu(e)s
note : 011_…
fini le monde,
finie la terre,
infini l'espace
où je vous précède,
depuis là-bas je vous attends
...
fini le monde,
finie la terre,
infini l'espace
où je vous précède,
depuis là-bas je vous attends
...
vu(e)s
note : 010_…
perdre sa reum
à l'ancienne quand
rappelons nous
juste funeste sinistre
l'age de la vie
ivre de la toute
ma tendresse prompte
...
perdre sa reum
à l'ancienne quand
rappelons nous
juste funeste sinistre
l'age de la vie
ivre de la toute
ma tendresse prompte
...
larme chaude à chaude larme.
tout faire.
voire t'envoyer un texto.
voire à sa soeur.
là-quand.
ta soeur est une insulte inculte.
paradoxe allemand.
très loin de vibrer.
alarmes à larmes.
ratés, bouses et merdes.
...
Ses nervés
note : 008_…
revoir le monde en couleur,
traiter son père de pute,
comme un compliment,
s'amuser du symbole,
le sans large,
dévier la conversation,
attendre attendri la mort,
avoir bu,
boire,
où à Port-Bou,
avoir sa mère en phase finale,
être en être là-bas,
la la la la ...
ziboumboum ...
bbadaboum boum ...
badaboum,
ici-bas ...
basta
...
Anales Annales
revoir le monde en couleur,
traiter son père de pute,
comme un compliment,
s'amuser du symbole,
le sans large,
dévier la conversation,
attendre attendri la mort,
avoir bu,
boire,
où à Port-Bou,
avoir sa mère en phase finale,
être en être là-bas,
la la la la ...
ziboumboum ...
bbadaboum boum ...
badaboum,
ici-bas ...
basta
...
Anales Annales
note : 007_… ( texte original non remanié éructé dans le film "ANALES
ANNALES" ) :
J'ai tout fait. J'étouffais mon désir anal. Courant éperdu, après une grande mort. Je vivais en ectoplasme. De plus petites fins caramélisent la petite bite du marchand de sable. C'est dire le silence et dormir. Je crie à jouir, à me régénérer. Je me sens libre parce que mortel. J'en ai fini de m'empêcher de poivrer mes rêves éveillés. Etre, veillant vaillant, à me consumer, à consommer ma semence. Défunt Molinier. Hétérodose. Pimprenelle, j'ose à peine me relire. Enfin mortel. Une hivernale tonitruance me truande. Je m'emplit de longs souffles de diamants bleus. Ceux-là rudoient le vagin d'une chèvre plombée de mystère. C'est le froid. Antwerpen est si loin. Nounours, j'aime ces moments où des circonflexes sont le support aux choses inscrites. De quidam en âmes. En vers à l'endroit, je reste fixé au revers d'une manche néoprène d'un prophète en casquette aux plis mis en plis de robe froissée lamée lacérée épuisée façon pucelle en construction. A ne rien dire autant le clamer. Je me console le con en cassolette. Hugo dirait à la casserole, sans parler de ses "champs de concentration". Ivre de pastis sur la route de retour du reviens-y, je vais, je viens, comme les pâtissiers pâtissent. Je croise le tout- venant. Une ramure d'olivier qui zone là est garée en épi d'épeautre, la braguette décorée de Noël façon grande croix de chevalier de la Légion d'Honneur. Elle organise le désordre. L'anarchie c'est l'ordre. C'est la loi du plus fort. Famille égale violence. A toute faim comblée que meurent toutes les mères. Les pères aussi. Le pain moulé n'est pas en cause. Roter ne change rien. Vibrer est violent. Vaciller sur des points discriminants développe l'enveloppement mental. Je
sens la pisse quand je prends du gras. Sans prendre du gras, parfois je sens la pisse. Comme le non-être, en sommes, en nous, le non-faire, m'habite. C'est de moi dont j'cause . De myself dans ma life comme lesblaireaux de nos jours y jasent. D'une boulangerie à l'autre je décroche leurs testicules du frontispice des Ecoles. A l'instinct, à l'instant exact, où quand comment, des nefs, des grèves et des fronts se cotisent. Ici bas, où la Terre accoste et refait le plein. Les livres livreront les vivres. Le plaisir se doit d'être partagé. Le Livre unique c'est la nique. Ici, je raconte faire le coup du poing levé en levrette. Tout mélanger. Cacher pour mieux montrer et l'inverse. Faire fondre le chocolat à faire le petit train. Rapports de forces. Temps du rythme de l'existence.
Je navigue à vue. Visibilité, dicibilité, sinon vivabilité matérielles, sont les reines des raies marines. Du cul, du rire, de la rage, des râles, de l'extrême conservation, des chattes débitées, des bites enchâssées et des terreaux pédés. Mon but est de politiser l'obscénité sinon pornographier le politique. M'imaginer libérer l'esclave qui sommeille en moi par la parole qui nous transcende. Donc, je versifie sur la grosse banane rieuse du roman de la vie suante bandée, à m'en foutre de l'accord du passé composé, et que monte cette suante jutée, pour jouir, à rêver, de me voir humer l'odeur cool du sang coulant. C'est succulent. Finira l'éjaculation précoce. Post-poux, pré-puces. Jamais contents. "C'est le consensus et tout le monde suce" (3). La précaution perce la casserole des principes des ventres pleins. Vivre tue. Tu es tu. Moi mon blaze, témoin des arguties passées de mes
ascendants, finira en batterie dans des fermes de gavage de codes, gravé en de touchantes mémoires, à ne décrire que le dive vide ou le Rien. Baptiser des morts. Pourquoi pas confesser de grandes lèvres. Foi de canard. Je décerne des noix, donneur d'honneurs, si bien que l'homonymie délie les langues labiles déguisées d'éternel, de leurs serments. Délire. Je suis ravagé, mes gosses sont rôties. Je glisse du cinquième, accroché à la barre d'un monde décalé, décalant comme un pompier. Un danger extrémiste pointe. Vous tachez vos culottes- linceuls. Vos sexes roses se sentent salis. Vous niez les keuss plastiques répandus toutpar. Une vraie Nature vous est étranger. Vous effacez vos A.R.N. Des palimpesticides vous rattrapent et vous dégomment. Mieux, vous riez du courage qu'il nous faut pour vivre, là ou là, où les arbres meurent. Alors quand ce sera l'heure, vous irez manger à tous les râteliers. Rires, rumeurs, tragiques tueries lapées par traits. Matières à chier de vos religions carbonées. Aux praticiens patriciens de les avaler. Ici, l'esprit prévôt prévaut, à l'usage. Putes, salopes. C'en est trop de croire. Vous sentez le moisi, là où le chanci, à la manière de l'offensive éponyme, nivelle le Tout, au ras de la moule. Ici pourtant j'essaie de déjouer l'en jeu, des mots. Peine perdue Nicolas. Le mythiliculteur est éleveur de mythes. Navrant, inconséquent. Envahi par les mots, débordé par la Langue. Dans l'oeuf comme une mouillette à surnager. A l'appel, fouiller l'éther, la terre, l'immondice du dicible. Patauger dans ce faux songe de nos pulpeuses inattentions ravies par de sublimes guirlandes de vomissures. Flammèches d'outrages. Amer Noël. Pisse
conscrit. Je sais savoir pourrir. Voiler ma face. Si tu savais ? Peut être prendre un dernier coup de boule ? Ouvrier. Femme voilée violée. Ne plus rien être. Être cette violence brutale. Non pas ce débordement Debordien à deux balles. Mise en danger de soi, même à tout casser. Nier l'intelligence des situations. Servile statique. S'auto-mutiler, mu. Vivre ce malaise représenté d'espace vague à lame de fond. Brise glaciale taillante. Je marche sur le bord franc d'une coupe rose de fraises à la crème, brûlé.
Je rencontre sur mon chemin des hérauts, couilles pendouillantes coites, portées en étendards. Nous nous souhaitons des joyeux Noëls de panaché-vin blanc. Déterminés à voir arriver les jours se lever plus tôt, plus longs. Je vise les zymases imagées sur leurs blasons. Au regard de quoi l'alcoolisme passif des uns tue bien moins que le tabagisme actif d'autres qui fuckent. L'obsession du sexe. L'amer du sexe. Le sexe de la mère. Ecrire dans les bars. Sans système. C'est juste du ventilement, à aérer l'aréopage aérophagique des arsouilles de la zone des suceurs de shorts. Le tee nous manque où poser la balle aux bons bonds. Balzac, rien di tout. Roboration robotisée. De place en place à prendre. Une envie gourmande de beurre, la tendance équinoxe invertie, à quérir, à chérir, ou cibler, rapiécer, ravauder, recuire. Errer dans mes travers de porc. Queer cuir, ou gay gai. Remplir ce trou. Confondu. Humanité réduite au plus simple appareil, photo. Ici j'parle de l'autre, l'autre en moi, lui, oui lui ... lui pas moi, écrire surtout, ce lui, mon lui. Perdu, me perdre. Là, soit t'avances soit tu recules. L'écrit des cris des refoulés. Il me fait mouiller. J'en jouis. Ne rien plus
penser qu'à la vivifiante acidité, comme celle d'une pile électrique sur la langue, d'une lame de guillotine qui tombe et broie la réaction. L'ombre. Un frère à remplacer. Un double je. Paradoxe de l'unique universel. Dans un vase les reflets des fleurs se nourrissent du vrai vague des ressacs des vagues et des replis de vase. Du recours d'un oubli de esses, aussi. C'est dire l'ambigu. Genre haïku-cul la praline. Paradigme de secret de famille. Réflexion d'ego de gogo à gogo. Le papier peint, dépeint des plaintes. En être pin-pin. Fils de l'épaisse épée
des refoulés. Cette parodie de texte décrit physiquement l'exquise infamie à l'être. Prosodie futile, habillée de fourrures de belette, vison, castor irradiée de ratures, issue d'un sérail d'on ne sait où. Je prends note. Le 115 me ramasse. Ris, papier de riz. Bordées débordées. Haubans. Voilures. Je me prends pour le prince du désert des babas aux rhums mais parfois ma datte péremptoire me dépasse. Je zappe. L'auto- victimisation par auto-conviction est une auto- manipulation de l'auto-complaisance. J'en suis conscient. Zozo, je suis au zoo. C'est rassurant. Je crache. C'est une chute. Je lâche un pet. Au chaos, au cas où. Un génie se joue de la ba-balle. Peau d'balle baltringue. Je me remplis de bière. Cara al culo. La mère ta pute. Immondices. Merdes. Ma mère la pute. Lettres êtres. Monaco, Banyuls, Kronenbourg, kir, demi, distingués, fillette, les bonnes années ce sont de beaux voyages. Des trips délirants, des trajets tangentes de paysages- manteaux en laits-fraise. Menthes à l'eau mentales. Grossir, faire du gras. Affaire de découvrir les lieux à
vivre, en outre. Boulimie, anorexie. Méprise de soi. Au fond l'intime se donne à la vérité subjective par la transe du verbe. La transparence, prégnant poncif contemporain, n'a pas lieu d'être. Du hors cadre du simulacre naît cette littérature fruit d'assommantes assonances. Dans les limites de l'au- delà sans s'en prendre radicalement aux maux, non sans essuie en papier, comme un miracle se vit. Sillons de dialogues, traits d'union. Arcs de triomphe. Jouer des structures doucement, transfigurer l'intérêt de la drague, de la drogue, des dagues, des dogues dingues et des dingos dignes, sciemment. Sauf le vent, sauf le fou, sauf l'Autan, ce vent des fous. Déraciné, à l'enfance perdue. Sauf la pop des septante, sauf d'apprendre à pratiquer la bicyclette dans le bois de Vincennes. Du bout des lèvres. Ecriture animisme. Mimique du divin. Mimétisme. Transfert. Vie de rêve. Verre devin. A l'enseigne du postillon, écrire ces conneries d'enfants sages, c'est offrir son tribut comme qui paie sa tournée. A chacun sa dose, le diabolo tourne. A dessein boire au calice comme, en en cent, boire des billions de St.Emilion de tous les millénaires crétins. Tel cet ami, ce tyrannique Tony, involontaire jouet de toniques tanins.
C'est dire. C'est toujours l'antépénultième. Le dernier coup est toujours trop triste. Toujours trop trop pour se finir. Se fondre. Facile. Finir lynché, trempé et frappé par les fraîches thermies du contenu givré d'un seau à champagne jeté par la patronne. Me calmer, non. Je refuse d'écouter le faisandé ramassis d'inepties analgésiques, du sac à vin farci comme un Perse assis à mes flancs, plutôt que pousser ce cri qui tue, tombereau de biles, fiels, mauvais esprits, servi si
souvent en pareil cas, qu'on se ressasse, qu'on vomit à l'encan, sans penser qu'il implique nous faire faire exploser la tronche trash en tranche, par un direct direct parodontal du patron. A la porte. Déclive la pente à vous rendre horizontal, haletant, horizontal à l'envers, horizontal de travers, épuisé groggy.
Je me sens humide, pourtant je résiste à l'envie de sucer le keum qui me touche la bite. Aller, viendre et revenir de tout, tête bêche. Rire. Se taire, répondre, dire oui, penser non. Etre ce petit cul offert au monde que nous sommes toutes. Ravalées au rang d'objet. Refaire le monde. Rester stoïque. Saler le laisser faire en salaison, plisser les narines, oublier qu'il me prend. Qu'il me remplit. Qu'il m'abîme. Qu'il me rabaisse en habit sale. Elle, c'est pas mieux. C'est pire. Monde social somme des névroses intra familiales. Soumission au père. Soumission à la mère. Soumission au pouvoir. Soumission au sexe. Infantilisation source de renoncements. Touche pipi pornographique généralisé. Le sexe comme dernier refuge. Obscénité organisée. Saucisseke et fritkot. Braises ardentes d'une baise. Me branler. Trouver un amant. Ecrire c'est revivre déjà mort. A la terminaison de mes nerfs optiques se focalisent les spires d'une spatiale dérive. Entretien du dire, vu et revu. Images inouïes qui font sens. Licences. Contre Réalisme. Ecrire est voyager. L'utile, l'agréable, d'une bouillie de langues ruminées d'autant, tend les reins ou la croupe, le cul et l'envie de la lui fourrer, aller retour aller retour. Au fond, fondre fébrile des fesses et m'escrimer par goût de l'engourdir à coups de caresses. Le parlé me trahit. Vendre les meubles. Les belges ni sont pour rien. On en reviendra. Manger des
moules. Lécher les couilles du cuistot. Porter des baskets immondes. Ne pas rêver en vrai. Fermer sa bouche, cacher ses dents, fort faire, faire fort gelant. Une oeuvre contre l'académie. Aveugles ceux qui ne veulent pas voir. Se nourrir du pas lourd des geôliers. Construire cette sorte de claire obscurité parce qu'elle révèle le double du doute. Tondre des tondues. Accentuer la geste rend prolixe en mots mortels. Claviardage. Etre prisonnier du ressenti tacite des truies qui nous entourent. Drache, gaufre. Judoka, parka. Ecouter d'la zik. D'un trait de plume revivre la scansion, la rupture, la rythmique, la rive de la rivière, oublier que l'humain est trop con. Me tailler, fuir, rompre, sabrer, disparaître, détaler, consommer de stupéfiants stupéfiants. Me perdre. Ne
plus s'asseoir, galoper au bout du bout du bout du trou du cul du monde, faire la folle. Se sentir fol. Un michton, une vrai pute. Un hymne. Une heure, du matin. Mon frère mort remblaie les restes d'une fin de fêtes de pédérastes, enferré dans l'exquise infamie du raisonnable d'être resté inconscient. Un chariot de cul de jatte se fixe au temps. L'instable de la démence imagine un autre enjeu bien réel. Le risque l'appelle et la solitude rend subtil au quotidien. Je triche. Pour être seul à mon propre enterrement. La bière y sera quelconque, parcequ'en kit. Seulement perturbé par la couleur du masque, sauf à être becté, en baby blues. J'assiste, obéissante, à la tenue de l'assemblée plénière des marges des franges des périphéries finies fumées des frasques fresques épiques de groupes extrêmes. Mollement. Je m'y perds. Chez eux je bois du café et ne fait rien d'autre que de remettre en cause
mes engagements de fin d'année. Heureusement. Je perds mes souliers. De mouille mouillé, la chatte chaude, émoustillé par des horreurs qui me pourrissent l'esprit, j'ai de ces envies de meurtres nécessaires sacrificiels sanctifiés rituels. Pour finir par vomir, de crachats en rôts, de nuits de débouche en détrempe, en rebouche. Une mène à rien. Bouffées de chaleurs. Bouffées délirantes. Bouffées de nourriture. J'avale un pistil singeant le flegme fêtard d'une torpille le long d'un étier tari, quand un pétale dépoitraillé complice, prompt à se dénoncer à tous propos, rapport au vol de délices du jardin d'Eden qu'il a dévasté, se dresse à la façon d'un mythe mou pour me procurer, par le rythme mimé de vains va et vient, un viatique vrai, vraiment nourrissant. Du vin de messe, du vin de messe criais
je ! La signature singulière marque statutaire de la statique statuaire antique, raflait la mise, mise entre parenthèses. En tutelle, mais détachée du halo écarlate qui la prostituait naguère, elle était finite à l'eau du quai de Javel. Barbarisme et banalité font parfois bon ménage loin du choeur. Etait-ce vraiment un humain qui marche à mes côtés, au nez duquel pend un paon de mûre, rescapé d'une pandémie à occire dix mondes, ou bien un spectre, clone de réclame de publicitaire importun inopportunément blindé de tunes, qui joue à Lomme à la pétanque. Doutes d'Août. Clauses de résilience, chances de survies, clauses combats. Accords déviants. Bettes, bottes, choux, clameurs, carnages, cassettes vidéo. Voire voir, s'essayer au surf, être Eva naissante. Pesanteur maline et rusée. Je suis de celles-là. Issu d'une marée de flux. Par automaticité méthodique normative et réglée des menstrues.
Scrupules crapuleux. Je pleus, je vente, je neige ici et là. Vomir la croyance en le réel. Procéder du sexe d'elle. Etre tendu, étendu auprès des suaves rondeurs d'un membre rompu au coït, suspendu dans le luxe des cris qu'il pousse à l'éjaculation d'une mesure de semence stérile. Ionisée elle dévoile de rares complexes chimiques à se chier dessus, loin de l'anecdotique de la correspondance de métro qu'il entretient avec moi. Prophétiques périodiques, comptes rendus d'annales chroniques. J'aime ramollir les chairs du tendre. Mes mollets trinquent, puis le creux des reins et s'ils roulent sous la table c'est le pompon. Mes tempes, à demi dénudées s'ingénient, génuines, survoltées, à vire- volter en de tant de voltes-faces à dix temps, qu'au final jouer du jazz est hard-core. Mes jambes, ou mes viscères mentent comme des mentors, mais raffermissent mes fesses comme mes cuisses. Avoir des principes à négocier. Je picole de l'eau plate. Je me mens à moi-même. Je n'aime que moi, mon p'tit iench, comme ma tante au camping. Une mauvaise note salée. Un caca wet. Le pipi hollistique du parlé bébé des cailleras. Accélération du temps de travail. Laver Maria. Replay, delay, time, fight. Anglais, angle mort sans article. Je viens d'une phrase, d'une maladresse, de mèches de cheveux de chevaux de traite. Le mystère en face à face. Je m'ensanglante le gland à me chercher. Gènes ferments de l'inégalité. Astres du sens commun, vitrines de l'absurde, conséquences du froid, je vous écris cette suite de rendus, au fil de rêves transits, alcoolique. D'une petite frappe à la machine, fébrile fixe attitude désaxée, autours de dessins de stases crèves coeurs. N'étant
vraiment sûr de rien je m'inscrit dans le temps. Instable esprit. Réveillé, aux sels, à la fragrance d'aisselles souillée, repris de justesse, débordé par les dérivés de migration de clameurs du monde- monde. Je bois cet immonde Brouilly à m'embrouiller le mépris de l'ostensible. Chiche. Pas quitte d'attendre le retour des muses, pour garnir l'omelette garnie augmentée d'un pavé de quartier Latin, sauce au keuf, que je cuisine. Je mouille. Au marin de préparer la biture. Une marine à l'huile au mur, des pommes aux harengs sur la table. Ici je me rends compte du manque de ce que j'écris. Affligeante écriture absconse, incohérente, inutile toile de fond cirée. Faciles digressions. Sibylline littérature alcoolo- poétique. Tact touché terriblement tactile. Toujours en échec à jouer aux dames. Faire des réussites. Voter pour une république vinicole ascendant brassicole. Cypressoïde éruption. Pectines comme rapines. Vas y rapeuse tapine... /
J'ai tout fait. J'étouffais mon désir anal. Courant éperdu, après une grande mort. Je vivais en ectoplasme. De plus petites fins caramélisent la petite bite du marchand de sable. C'est dire le silence et dormir. Je crie à jouir, à me régénérer. Je me sens libre parce que mortel. J'en ai fini de m'empêcher de poivrer mes rêves éveillés. Etre, veillant vaillant, à me consumer, à consommer ma semence. Défunt Molinier. Hétérodose. Pimprenelle, j'ose à peine me relire. Enfin mortel. Une hivernale tonitruance me truande. Je m'emplit de longs souffles de diamants bleus. Ceux-là rudoient le vagin d'une chèvre plombée de mystère. C'est le froid. Antwerpen est si loin. Nounours, j'aime ces moments où des circonflexes sont le support aux choses inscrites. De quidam en âmes. En vers à l'endroit, je reste fixé au revers d'une manche néoprène d'un prophète en casquette aux plis mis en plis de robe froissée lamée lacérée épuisée façon pucelle en construction. A ne rien dire autant le clamer. Je me console le con en cassolette. Hugo dirait à la casserole, sans parler de ses "champs de concentration". Ivre de pastis sur la route de retour du reviens-y, je vais, je viens, comme les pâtissiers pâtissent. Je croise le tout- venant. Une ramure d'olivier qui zone là est garée en épi d'épeautre, la braguette décorée de Noël façon grande croix de chevalier de la Légion d'Honneur. Elle organise le désordre. L'anarchie c'est l'ordre. C'est la loi du plus fort. Famille égale violence. A toute faim comblée que meurent toutes les mères. Les pères aussi. Le pain moulé n'est pas en cause. Roter ne change rien. Vibrer est violent. Vaciller sur des points discriminants développe l'enveloppement mental. Je
sens la pisse quand je prends du gras. Sans prendre du gras, parfois je sens la pisse. Comme le non-être, en sommes, en nous, le non-faire, m'habite. C'est de moi dont j'cause . De myself dans ma life comme lesblaireaux de nos jours y jasent. D'une boulangerie à l'autre je décroche leurs testicules du frontispice des Ecoles. A l'instinct, à l'instant exact, où quand comment, des nefs, des grèves et des fronts se cotisent. Ici bas, où la Terre accoste et refait le plein. Les livres livreront les vivres. Le plaisir se doit d'être partagé. Le Livre unique c'est la nique. Ici, je raconte faire le coup du poing levé en levrette. Tout mélanger. Cacher pour mieux montrer et l'inverse. Faire fondre le chocolat à faire le petit train. Rapports de forces. Temps du rythme de l'existence.
Je navigue à vue. Visibilité, dicibilité, sinon vivabilité matérielles, sont les reines des raies marines. Du cul, du rire, de la rage, des râles, de l'extrême conservation, des chattes débitées, des bites enchâssées et des terreaux pédés. Mon but est de politiser l'obscénité sinon pornographier le politique. M'imaginer libérer l'esclave qui sommeille en moi par la parole qui nous transcende. Donc, je versifie sur la grosse banane rieuse du roman de la vie suante bandée, à m'en foutre de l'accord du passé composé, et que monte cette suante jutée, pour jouir, à rêver, de me voir humer l'odeur cool du sang coulant. C'est succulent. Finira l'éjaculation précoce. Post-poux, pré-puces. Jamais contents. "C'est le consensus et tout le monde suce" (3). La précaution perce la casserole des principes des ventres pleins. Vivre tue. Tu es tu. Moi mon blaze, témoin des arguties passées de mes
ascendants, finira en batterie dans des fermes de gavage de codes, gravé en de touchantes mémoires, à ne décrire que le dive vide ou le Rien. Baptiser des morts. Pourquoi pas confesser de grandes lèvres. Foi de canard. Je décerne des noix, donneur d'honneurs, si bien que l'homonymie délie les langues labiles déguisées d'éternel, de leurs serments. Délire. Je suis ravagé, mes gosses sont rôties. Je glisse du cinquième, accroché à la barre d'un monde décalé, décalant comme un pompier. Un danger extrémiste pointe. Vous tachez vos culottes- linceuls. Vos sexes roses se sentent salis. Vous niez les keuss plastiques répandus toutpar. Une vraie Nature vous est étranger. Vous effacez vos A.R.N. Des palimpesticides vous rattrapent et vous dégomment. Mieux, vous riez du courage qu'il nous faut pour vivre, là ou là, où les arbres meurent. Alors quand ce sera l'heure, vous irez manger à tous les râteliers. Rires, rumeurs, tragiques tueries lapées par traits. Matières à chier de vos religions carbonées. Aux praticiens patriciens de les avaler. Ici, l'esprit prévôt prévaut, à l'usage. Putes, salopes. C'en est trop de croire. Vous sentez le moisi, là où le chanci, à la manière de l'offensive éponyme, nivelle le Tout, au ras de la moule. Ici pourtant j'essaie de déjouer l'en jeu, des mots. Peine perdue Nicolas. Le mythiliculteur est éleveur de mythes. Navrant, inconséquent. Envahi par les mots, débordé par la Langue. Dans l'oeuf comme une mouillette à surnager. A l'appel, fouiller l'éther, la terre, l'immondice du dicible. Patauger dans ce faux songe de nos pulpeuses inattentions ravies par de sublimes guirlandes de vomissures. Flammèches d'outrages. Amer Noël. Pisse
conscrit. Je sais savoir pourrir. Voiler ma face. Si tu savais ? Peut être prendre un dernier coup de boule ? Ouvrier. Femme voilée violée. Ne plus rien être. Être cette violence brutale. Non pas ce débordement Debordien à deux balles. Mise en danger de soi, même à tout casser. Nier l'intelligence des situations. Servile statique. S'auto-mutiler, mu. Vivre ce malaise représenté d'espace vague à lame de fond. Brise glaciale taillante. Je marche sur le bord franc d'une coupe rose de fraises à la crème, brûlé.
Je rencontre sur mon chemin des hérauts, couilles pendouillantes coites, portées en étendards. Nous nous souhaitons des joyeux Noëls de panaché-vin blanc. Déterminés à voir arriver les jours se lever plus tôt, plus longs. Je vise les zymases imagées sur leurs blasons. Au regard de quoi l'alcoolisme passif des uns tue bien moins que le tabagisme actif d'autres qui fuckent. L'obsession du sexe. L'amer du sexe. Le sexe de la mère. Ecrire dans les bars. Sans système. C'est juste du ventilement, à aérer l'aréopage aérophagique des arsouilles de la zone des suceurs de shorts. Le tee nous manque où poser la balle aux bons bonds. Balzac, rien di tout. Roboration robotisée. De place en place à prendre. Une envie gourmande de beurre, la tendance équinoxe invertie, à quérir, à chérir, ou cibler, rapiécer, ravauder, recuire. Errer dans mes travers de porc. Queer cuir, ou gay gai. Remplir ce trou. Confondu. Humanité réduite au plus simple appareil, photo. Ici j'parle de l'autre, l'autre en moi, lui, oui lui ... lui pas moi, écrire surtout, ce lui, mon lui. Perdu, me perdre. Là, soit t'avances soit tu recules. L'écrit des cris des refoulés. Il me fait mouiller. J'en jouis. Ne rien plus
penser qu'à la vivifiante acidité, comme celle d'une pile électrique sur la langue, d'une lame de guillotine qui tombe et broie la réaction. L'ombre. Un frère à remplacer. Un double je. Paradoxe de l'unique universel. Dans un vase les reflets des fleurs se nourrissent du vrai vague des ressacs des vagues et des replis de vase. Du recours d'un oubli de esses, aussi. C'est dire l'ambigu. Genre haïku-cul la praline. Paradigme de secret de famille. Réflexion d'ego de gogo à gogo. Le papier peint, dépeint des plaintes. En être pin-pin. Fils de l'épaisse épée
des refoulés. Cette parodie de texte décrit physiquement l'exquise infamie à l'être. Prosodie futile, habillée de fourrures de belette, vison, castor irradiée de ratures, issue d'un sérail d'on ne sait où. Je prends note. Le 115 me ramasse. Ris, papier de riz. Bordées débordées. Haubans. Voilures. Je me prends pour le prince du désert des babas aux rhums mais parfois ma datte péremptoire me dépasse. Je zappe. L'auto- victimisation par auto-conviction est une auto- manipulation de l'auto-complaisance. J'en suis conscient. Zozo, je suis au zoo. C'est rassurant. Je crache. C'est une chute. Je lâche un pet. Au chaos, au cas où. Un génie se joue de la ba-balle. Peau d'balle baltringue. Je me remplis de bière. Cara al culo. La mère ta pute. Immondices. Merdes. Ma mère la pute. Lettres êtres. Monaco, Banyuls, Kronenbourg, kir, demi, distingués, fillette, les bonnes années ce sont de beaux voyages. Des trips délirants, des trajets tangentes de paysages- manteaux en laits-fraise. Menthes à l'eau mentales. Grossir, faire du gras. Affaire de découvrir les lieux à
vivre, en outre. Boulimie, anorexie. Méprise de soi. Au fond l'intime se donne à la vérité subjective par la transe du verbe. La transparence, prégnant poncif contemporain, n'a pas lieu d'être. Du hors cadre du simulacre naît cette littérature fruit d'assommantes assonances. Dans les limites de l'au- delà sans s'en prendre radicalement aux maux, non sans essuie en papier, comme un miracle se vit. Sillons de dialogues, traits d'union. Arcs de triomphe. Jouer des structures doucement, transfigurer l'intérêt de la drague, de la drogue, des dagues, des dogues dingues et des dingos dignes, sciemment. Sauf le vent, sauf le fou, sauf l'Autan, ce vent des fous. Déraciné, à l'enfance perdue. Sauf la pop des septante, sauf d'apprendre à pratiquer la bicyclette dans le bois de Vincennes. Du bout des lèvres. Ecriture animisme. Mimique du divin. Mimétisme. Transfert. Vie de rêve. Verre devin. A l'enseigne du postillon, écrire ces conneries d'enfants sages, c'est offrir son tribut comme qui paie sa tournée. A chacun sa dose, le diabolo tourne. A dessein boire au calice comme, en en cent, boire des billions de St.Emilion de tous les millénaires crétins. Tel cet ami, ce tyrannique Tony, involontaire jouet de toniques tanins.
C'est dire. C'est toujours l'antépénultième. Le dernier coup est toujours trop triste. Toujours trop trop pour se finir. Se fondre. Facile. Finir lynché, trempé et frappé par les fraîches thermies du contenu givré d'un seau à champagne jeté par la patronne. Me calmer, non. Je refuse d'écouter le faisandé ramassis d'inepties analgésiques, du sac à vin farci comme un Perse assis à mes flancs, plutôt que pousser ce cri qui tue, tombereau de biles, fiels, mauvais esprits, servi si
souvent en pareil cas, qu'on se ressasse, qu'on vomit à l'encan, sans penser qu'il implique nous faire faire exploser la tronche trash en tranche, par un direct direct parodontal du patron. A la porte. Déclive la pente à vous rendre horizontal, haletant, horizontal à l'envers, horizontal de travers, épuisé groggy.
Je me sens humide, pourtant je résiste à l'envie de sucer le keum qui me touche la bite. Aller, viendre et revenir de tout, tête bêche. Rire. Se taire, répondre, dire oui, penser non. Etre ce petit cul offert au monde que nous sommes toutes. Ravalées au rang d'objet. Refaire le monde. Rester stoïque. Saler le laisser faire en salaison, plisser les narines, oublier qu'il me prend. Qu'il me remplit. Qu'il m'abîme. Qu'il me rabaisse en habit sale. Elle, c'est pas mieux. C'est pire. Monde social somme des névroses intra familiales. Soumission au père. Soumission à la mère. Soumission au pouvoir. Soumission au sexe. Infantilisation source de renoncements. Touche pipi pornographique généralisé. Le sexe comme dernier refuge. Obscénité organisée. Saucisseke et fritkot. Braises ardentes d'une baise. Me branler. Trouver un amant. Ecrire c'est revivre déjà mort. A la terminaison de mes nerfs optiques se focalisent les spires d'une spatiale dérive. Entretien du dire, vu et revu. Images inouïes qui font sens. Licences. Contre Réalisme. Ecrire est voyager. L'utile, l'agréable, d'une bouillie de langues ruminées d'autant, tend les reins ou la croupe, le cul et l'envie de la lui fourrer, aller retour aller retour. Au fond, fondre fébrile des fesses et m'escrimer par goût de l'engourdir à coups de caresses. Le parlé me trahit. Vendre les meubles. Les belges ni sont pour rien. On en reviendra. Manger des
moules. Lécher les couilles du cuistot. Porter des baskets immondes. Ne pas rêver en vrai. Fermer sa bouche, cacher ses dents, fort faire, faire fort gelant. Une oeuvre contre l'académie. Aveugles ceux qui ne veulent pas voir. Se nourrir du pas lourd des geôliers. Construire cette sorte de claire obscurité parce qu'elle révèle le double du doute. Tondre des tondues. Accentuer la geste rend prolixe en mots mortels. Claviardage. Etre prisonnier du ressenti tacite des truies qui nous entourent. Drache, gaufre. Judoka, parka. Ecouter d'la zik. D'un trait de plume revivre la scansion, la rupture, la rythmique, la rive de la rivière, oublier que l'humain est trop con. Me tailler, fuir, rompre, sabrer, disparaître, détaler, consommer de stupéfiants stupéfiants. Me perdre. Ne
plus s'asseoir, galoper au bout du bout du bout du trou du cul du monde, faire la folle. Se sentir fol. Un michton, une vrai pute. Un hymne. Une heure, du matin. Mon frère mort remblaie les restes d'une fin de fêtes de pédérastes, enferré dans l'exquise infamie du raisonnable d'être resté inconscient. Un chariot de cul de jatte se fixe au temps. L'instable de la démence imagine un autre enjeu bien réel. Le risque l'appelle et la solitude rend subtil au quotidien. Je triche. Pour être seul à mon propre enterrement. La bière y sera quelconque, parcequ'en kit. Seulement perturbé par la couleur du masque, sauf à être becté, en baby blues. J'assiste, obéissante, à la tenue de l'assemblée plénière des marges des franges des périphéries finies fumées des frasques fresques épiques de groupes extrêmes. Mollement. Je m'y perds. Chez eux je bois du café et ne fait rien d'autre que de remettre en cause
mes engagements de fin d'année. Heureusement. Je perds mes souliers. De mouille mouillé, la chatte chaude, émoustillé par des horreurs qui me pourrissent l'esprit, j'ai de ces envies de meurtres nécessaires sacrificiels sanctifiés rituels. Pour finir par vomir, de crachats en rôts, de nuits de débouche en détrempe, en rebouche. Une mène à rien. Bouffées de chaleurs. Bouffées délirantes. Bouffées de nourriture. J'avale un pistil singeant le flegme fêtard d'une torpille le long d'un étier tari, quand un pétale dépoitraillé complice, prompt à se dénoncer à tous propos, rapport au vol de délices du jardin d'Eden qu'il a dévasté, se dresse à la façon d'un mythe mou pour me procurer, par le rythme mimé de vains va et vient, un viatique vrai, vraiment nourrissant. Du vin de messe, du vin de messe criais
je ! La signature singulière marque statutaire de la statique statuaire antique, raflait la mise, mise entre parenthèses. En tutelle, mais détachée du halo écarlate qui la prostituait naguère, elle était finite à l'eau du quai de Javel. Barbarisme et banalité font parfois bon ménage loin du choeur. Etait-ce vraiment un humain qui marche à mes côtés, au nez duquel pend un paon de mûre, rescapé d'une pandémie à occire dix mondes, ou bien un spectre, clone de réclame de publicitaire importun inopportunément blindé de tunes, qui joue à Lomme à la pétanque. Doutes d'Août. Clauses de résilience, chances de survies, clauses combats. Accords déviants. Bettes, bottes, choux, clameurs, carnages, cassettes vidéo. Voire voir, s'essayer au surf, être Eva naissante. Pesanteur maline et rusée. Je suis de celles-là. Issu d'une marée de flux. Par automaticité méthodique normative et réglée des menstrues.
Scrupules crapuleux. Je pleus, je vente, je neige ici et là. Vomir la croyance en le réel. Procéder du sexe d'elle. Etre tendu, étendu auprès des suaves rondeurs d'un membre rompu au coït, suspendu dans le luxe des cris qu'il pousse à l'éjaculation d'une mesure de semence stérile. Ionisée elle dévoile de rares complexes chimiques à se chier dessus, loin de l'anecdotique de la correspondance de métro qu'il entretient avec moi. Prophétiques périodiques, comptes rendus d'annales chroniques. J'aime ramollir les chairs du tendre. Mes mollets trinquent, puis le creux des reins et s'ils roulent sous la table c'est le pompon. Mes tempes, à demi dénudées s'ingénient, génuines, survoltées, à vire- volter en de tant de voltes-faces à dix temps, qu'au final jouer du jazz est hard-core. Mes jambes, ou mes viscères mentent comme des mentors, mais raffermissent mes fesses comme mes cuisses. Avoir des principes à négocier. Je picole de l'eau plate. Je me mens à moi-même. Je n'aime que moi, mon p'tit iench, comme ma tante au camping. Une mauvaise note salée. Un caca wet. Le pipi hollistique du parlé bébé des cailleras. Accélération du temps de travail. Laver Maria. Replay, delay, time, fight. Anglais, angle mort sans article. Je viens d'une phrase, d'une maladresse, de mèches de cheveux de chevaux de traite. Le mystère en face à face. Je m'ensanglante le gland à me chercher. Gènes ferments de l'inégalité. Astres du sens commun, vitrines de l'absurde, conséquences du froid, je vous écris cette suite de rendus, au fil de rêves transits, alcoolique. D'une petite frappe à la machine, fébrile fixe attitude désaxée, autours de dessins de stases crèves coeurs. N'étant
vraiment sûr de rien je m'inscrit dans le temps. Instable esprit. Réveillé, aux sels, à la fragrance d'aisselles souillée, repris de justesse, débordé par les dérivés de migration de clameurs du monde- monde. Je bois cet immonde Brouilly à m'embrouiller le mépris de l'ostensible. Chiche. Pas quitte d'attendre le retour des muses, pour garnir l'omelette garnie augmentée d'un pavé de quartier Latin, sauce au keuf, que je cuisine. Je mouille. Au marin de préparer la biture. Une marine à l'huile au mur, des pommes aux harengs sur la table. Ici je me rends compte du manque de ce que j'écris. Affligeante écriture absconse, incohérente, inutile toile de fond cirée. Faciles digressions. Sibylline littérature alcoolo- poétique. Tact touché terriblement tactile. Toujours en échec à jouer aux dames. Faire des réussites. Voter pour une république vinicole ascendant brassicole. Cypressoïde éruption. Pectines comme rapines. Vas y rapeuse tapine... /
Être machine
note : 006_… s’adapter à la machine telle est la loi du cyber espace …
/
archaïsme
note : 005_… trop trop bien, j’en reste à me tordre de rire à me
délecter de cette ruée humaine qu’est l’émeute en banlieue. Si j’avais
quelque chose à dire je le dirai, mais l’heure est à l’invective, aux
sarcasmes sinon aux cris de désespoir, pire à l’insulte. Clanique,
vengeresse, c’est le lot du prolo. L’individu divisé commun que nous
sommes se nourrit du ressentiment de la frustration terminale ou totale
qu’un Hongrois naturalisé naturalise à en faire le construit de l’époque
à vivre ici. Karcher et autres marques déposées comme le Molotov ne
seraient rien sans l’humain qui en détermine la course. Complaisamment
les jeunes gens de Villiers le Bel auront fait la démonstration de leur
courage, d’un sens de l’à propos martial et plus que tout de leur
volonté de bien faire la guerre. Ils vont à la baston comme leurs pères
au chagrin, c’était sans comprendre que le jeu mortel auquel le système
les conduits se résume à jouer leur rôle de classe dangereuse … /
cohabiter d’avec le vide
note : 004_… s’agglomérer à la multitude mutante du sur-flot du non-extraordinaire « quart d’heure de célébrité » narcissique de l’auto-exhibition sur le réseau des réseaux, virer, errer, n’avoir aucun cap, et, inspirer une bouffée de glace sans tain … /
surfer sur le vague
note : 003_… se perdre de pages en pages … /
reunion lundi
note : 002_… tenter, décrire l’existence anonyme de l’anonyme lui-même … /
débroussailler
note : 001_… devoir débroussailler et inclure du code … /
LA PRODUCTION
2017-2020
2009-2020 ... mon ultime achat est un mac mini dont je me sers
exclusivement pour les exhibitions in vivo de mixages
visuels par l'entremise d'un contrôleur midi dédié Numark, géré
par une version fermée de Arkaos VJ.
2007-2020 ... mon deuxième ordinateur est un G5 quadri
processeurs acheté reconditionné directement par le net chez
Apple. Rien à dire. Il fonctionne parfaitement. Je l'ai boosté
avec 32 Go de Ram et Deux disques durs de 500 Go au lieu du 250
Go d'origine. C'est tout.
2007-2020 ... ma quatrième caméra
est mono ccd, toujours à cause de la monnaie. Encore une DV pour
rester compatible et lire les K7. Cette fois ci elle évolue en
HD 16/9 natifs. J'en fait l'acquisition avec un nouvel ordinateur, avec l'argent
de la vente de mon appartement.
Entre autres choses, Amanda ce voilier de six mètres que j'ai
fini par donner à Ulysse ou ce local commercial renommé Ex Shop
qui est devenu mon camp de base ...
2001-2007 ... mon tout premier ordinateur, est un PowerBook G3 cadencé à 500 Mghz avec lequel je m'initie au montage video informatisé. Je découvre le montage non-linéaire au travers de l'usage de i.movie. J'utilise toujours ce logiciel pour sa facilité d'utilisation, adapté comme un gant au montage cut dont j'use et abuse. Actuellement j'en reste à la version livrée d'origine par Apple avec MacOsX.6 qui supporte la HD 16/9 mais qui n'est pas intuitive à la con comme les dernières livraisons gadjetisés pour téléphones "intelligents".
2001-2007 ... mon tout premier ordinateur, est un PowerBook G3 cadencé à 500 Mghz avec lequel je m'initie au montage video informatisé. Je découvre le montage non-linéaire au travers de l'usage de i.movie. J'utilise toujours ce logiciel pour sa facilité d'utilisation, adapté comme un gant au montage cut dont j'use et abuse. Actuellement j'en reste à la version livrée d'origine par Apple avec MacOsX.6 qui supporte la HD 16/9 mais qui n'est pas intuitive à la con comme les dernières livraisons gadjetisés pour téléphones "intelligents".
2001-2007 ... ma troisième caméra
est encore
mono ccd et c'est une DV et donc enregistre avec un codec
numérique le résultat de la prise de vue. J'ai pu me
l'offrir ainsi que mon premier ordinateur comme mon voyage
en Nouvelle Zélande, grâce à l'argent laissé par ma tati
lors de son décès. L'optique de la caméra finira par avoir
lui aussi un impact. La partie enregistrement finira H.S
malgré la réparation du module de commande.
1992-2001 ... mon premier outil de montage sera un magnétoscope
VHS de salon Thomson. Je me forme à l'édition vidéo en allant la
nuit avec mes pôtes inscrits à la Faculté apprendre à utiliser
des bancs de montage U.matic ou en participant au montage d'un
film documentaire dont j'assure la production exécutive. Mes
premières réalisations personnelles sont des clips, ou du
montage d'archives. La Demo des Beurres et des Ordinaires pourra
sortir enfin.
1992-2001 ... ma deuxième caméra
est toujours mono ccd. C'est un caméscope V5000 Hi 8 que j'achète
à un blairot d'expatrié qui revient du Golfe Persique dans
l'effervescence des préparatifs de guerre. Le prix est correct. La
tête de lecture et d'enregistrement est à changer. Le con avait
laissé moisir une K7 dedans. Une caméra d'épaule c'est le
must. Tu ne bouges pas en bougeant. Cinq ans intensifs de
tournages montages sans problèmes, scotchée elle aussi sur un
casque de moto dans les Beurres et les Ordinaires. Elle s'habitue
à l'impact sur l'optique suite d'un trauma dont je ne me rappelle
plus l'origine. Actuellement la partie magnétoscope est naze mais
la partie caméra est recyclée en banc titre avec effets en temps
réel old school donc "vintage".
1988-1992 ... voici ma première caméra vidéo, V8 mono ccd, ce
qui se faisait de mieux pour amateur à l'époque. On me l'a donnée.
C'est l'ami d'un ami qui me l'a prêtée pour filmer en temps réel un
"happening", à l'occasion duquel j'enterrais des peintures sur bois de
moules dans le sous sol en terre battue d'un bar de Toulouse. Mais je
devais ne plus revoir l'ami de l'ami, malgré toutes mes recherches.
Qu'il en soit remercié à vie. Elle me permit d'expérimenter. Ce qui
m'a conduit à enregistrer des plans fixes de trois heures, pleine
bande en V8, où la première fois avec l'aide du hasard, je captai
l'animation d'une rue en travaux de 11:30 à 14:30 et qui devait
m'amener à sentir l'importance du son par le fait même d'exprimer
l'in-vu. J'ai organisé un faux vernissage d'exposition, où le
dispositif était tel que la caméra filmait l'escalier unique et
son débouché dans la salle, avec au millieu du cadre comme entravant
le passage une palette de bières bon marché, quand à la base de
l'image, en frise se brassaient les invités. Le temps d'écluser le
stock, l'affaire était faite. En 1991, je rencontre Les Beurres et les
Ordinaires qui me dépucèlent en mode art-total style Wagner
trash. A cause de mon désir d'appartenir à ce groupe, je
m'incruste et m'improvise vdéaste-performer, ma caméra comme prothèse,
juchée scotchée sur un casque de moto, à filmer l'étendue de la
vitalité sourde de l'humanité dans la catastrophe infinie et brutale.
Il n'est pas question de montage pour le moment tant il n'est même pas
pensable de m'offrir un bon magnétoscope VHS.
top